Réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) que nombreux croient dirigé par le commandant en chef de la Garde républicaine, Brice Clotaire Oligui Nguéma, les forces de défense et de sécurité ont annoncé la mise en résidence surveillée d’Ali Bongo et l’arrestation de son fils, Noureddin Bongo Valentin, du secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pôuvoir) et bien d’autres.

À travers un nouveau communiqué lu sur les antennes des télévisions nationales, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a informé l’opinion que le président Ali Bongo dont la réélection est contestée, «est gardé en résidence surveillée». Le CTRI qui assure qu’Ali Bongo «est entouré de sa famille et de ses médecins», a annoncé l’arrestation de certains de ses proches. Notamment, son fils Noureddin Bongo Valentin, le conseiller spécial porte-parole de la présidence de la République Jessye Ella Ekogha, le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) Steeve Nzego Dieko, l’ancien directeur de cabinet de Noureddin Bongo, Ian Ghislain Ngoulou.

Capture d’écran d’une vidéo en circulation depuis le coup d’État de ce 30 août : Brice Cloter Oligui Nguéma porté par les éléments de la GR (Nombreux indiquent qu’il s’agit d’une vidéo hors-contexte et ancienne). © Gabonreview

À eux s’ajoutent les fils du président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) Mohamed Ali Saliou, le directeur de cabinet adjoint d’Ali Bongo et son frère Abdoul Océni, ainsi que Cyriaque Mvouradjiami le directeur de cabinet politique d’Ali Bongo.

Selon le CTRI, ces personnes ont toutes été arrêtées pour haute trahison contre les institutions de l’Etat, détournement massif des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants. «Une enquête sera commise par les autorités compétentes et les concernés répondront de leurs actes», a indiqué le CTRI.

Brice Clotaire Oligui Nguéma président ?

Plus tôt, après la prise de pouvoir par les militaires, la France disait suivre la situation «avec la plus grande attention» tandis que le groupe français Eramet (Comilog) annonçait la suspension de ses opérations dans le pays pour, entre autres, protéger la sécurité de son personnel et de ses installations. Alors que les ministres européens de la Défense craignent un risque d’accroissement de l’instabilité dans toute la région, d’autres organismes s’inquiètent de la situation au Gabon. La Chine appelle à garantir la sécurité d’Ali Bongo.

Dans le pays, les communiqués du CTRI sont désormais suivis d’une vidéo des éléments de la Garde républicaine plébiscitant l’actuel commandant en chef de la Garde républicaine, Brice Clotaire Oligui Nguéma. À ce poste depuis 2 ans, l’homme serait derrière le coup d’État du jour et donc désormais aux commandes du pays. Certaines indiscrétions annoncent sa première prise de parole pour 14h ce 30 août.

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