La décision du Mali, du Niger et du Burkina Faso de quitter la Communauté a ravivé les débats autour de l’avenir de la CEDEAO

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui regroupe les pays de l’ouest du continent africain, est ébranlée par la décision de certains pays de quitter l’union.

L’avenir de la CEDEAO, qui a été créée pour assurer l’unité, la paix et la stabilité des pays d’Afrique de l’Ouest, est récemment au centre des débats en raison de la décision du Mali, du Niger et du Burkina Faso, qui sont situés dans la région du Sahel et partagent une frontière commune, de la quitter, après que la Mauritanie s’en soit retirée pour devenir membre de l’Union du Maghreb arabe en 2000.

Dans une déclaration commune, les trois pays en question ont indiqué que la CEDEAO, accusée d’être « sous l’influence de puissances étrangères » et de « trahir ses principes », représente une « menace » pour eux.

 

– La CEDEAO a été créée pour l’unité et la coopération économique

La CEDEAO a été créée dans la ville commerciale nigériane de Lagos le 28 mai 1975, et une version révisée du traité sur la communauté a été adoptée et signée au Bénin le 24 juillet 1993.

L’organisation, dont le siège se trouve à Abuja, la capitale du Nigeria, a été créée dans le but de mettre en place une association commerciale importante afin de promouvoir l’unité collective, l’autosuffisance et de renforcer la coopération économique entre les États membres.

La CEDEAO est composée de 15 pays situés à l’ouest du continent, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cabo Verde, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. Sur ces 15 pays, 8 parlent le français, 5 l’anglais et les 2 derniers le portugais.

L’organisation, qui est devenue au fil des ans la principale autorité politique de la région, coopère souvent avec les États pour résoudre les problèmes locaux sur divers fronts, de la politique à l’économie en passant par la sécurité.

Elle agit également comme une force de maintien de la paix lorsque cela est nécessaire, les États membres envoyant occasionnellement des forces militaires conjointes pour intervenir dans les États membres du bloc en cas d’instabilité politique et de troubles.

– Le départ de la CEDEAO nécessite un préavis d’un an

Les récentes annonces du Mali, du Niger et du Burkina Faso, de quitter la CEDEAO dès que possible, ont soulevé des questions sur l’avenir de la communauté.

Chaque pays membre de la CEDEAO a le droit de quitter la communauté, mais il doit attendre un an pour le faire officiellement.

Selon les statuts de la CEDEAO, tout État membre souhaitant se retirer de la communauté doit notifier sa décision par écrit au Conseil exécutif et en informer les États membres.

Un an après la date de notification, l’État demandant le retrait est tenu de remplir les conditions de l’accord de la CEDEAO pendant cette année, même si son adhésion à la CEDEAO prend fin.

– Expiration du passeport commun et des droits commerciaux en franchise du pays qui fait sécession

Les citoyens des pays de la CEDEAO, qui jouent un rôle important dans la facilitation du dialogue et de la coopération entre les États membres, utilisent un passeport commun qui leur permet de voyager sans visa entre les États membres.

Un pays qui se retire de la Communauté perd son droit à un passeport commun et est exclu de la zone de libre-échange établie pour le commerce en franchise de droits entre les États membres.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, pays enclavés, ont décidé de quitter la CEDEAO le 28 janvier.

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