Russian President Vladimir Putin gives a speech at a meeting of advisory council of the Russian parliament in Saint Petersburg on April 27, 2022. (Photo by Alexandr Demyanchuk / SPUTNIK / AFP)

Le président russe va, sans surprise, effectuer un cinquième mandat. Il réalise un score beaucoup plus élevé qu’en 2018.

RUSSIE – On n’attendait aucune surprise. Il n’y en a effectivement pas eu. À l’issue de trois jours de scrutin, Vladimir Poutine a été réélu dimanche 17 mars à la présidence de la Russie. Les premières estimations faites en début de soirée donnent 87 % des suffrages pour l’homme fort du Kremlin qui va donc faire un cinquième mandat.

D’après la Commission électorale russe, le maître du Kremlin a réuni 87,47% des voix après le dépouillement des suffrages dans 36,3% des bureaux de vote. Ce score est nettement supérieur à celui obtenu en 2018. Vladimir Poutine avait alors récolté 77,5 % des voix.

« La Russie a fait son choix » (ou pas)

Cette hausse n’a rien d’étonnant au regard de la manière dont il a écarté toute concurrence. Aucun des trois autres candidats en lice n’était en effet un réel adversaire de celui qui est au pouvoir depuis 2000.

« Soutien colossal »« consolidation incroyable » de la société : la télévision russe multipliait les superlatifs pour décrire la victoire du chef de l’État, après une élection dont l’opposition avait été exclue après une répression sans merci. L’ex-président et numéro 2 du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a salué dimanche « la victoire éclatante » de M. Poutine.

« La Russie a fait son choix », s’est félicitée la cheffe de la Commission électorale, Ella Pamfilova, annonçant en outre une participation record de 74,22%. Le Kremlin a dit aux médias russes que M. Poutine était informé de ces résultats préliminaires.

Poutine « ivre de pouvoir »

« Il est clair pour tout le monde que ce personnage, comme cela s’est produit si souvent dans l’histoire, est tout simplement ivre de pouvoir et fait tout ce qu’il peut pour régner éternellement », a déclaré Zelensky dans un message sur les réseaux sociaux, estimant que la présidentielle russe n’a « aucune légitimité ».

La Pologne a estimé dimanche dans un communiqué que l’élection présidentielle russe n’était « pas légale, libre et équitable », ajoutant que le scrutin s’était déroulé « dans un contexte de répressions sévères » et dans les régions occupées de l’Ukraine, en violation du droit international.

L’équipe de l’opposant russe Alexeï Navalny, mort en prison, a en revanche dénoncé un score n’ayant « pas de lien avec la réalité ».

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