L’armée malienne affirme avoir tué plus de quarante «terroristes» alors que le Cadre stratégique permanent regroupant les ex-rebelles, a revendiqué un contrôle temporaire de cette localité du nord.

Située sur la rive gauche du Niger, à 95 km au nord de Gao à laquelle elle est reliée par la route nationale 18, la localité stratégique de Bourem a étén ce mardi 12 septembre, le théâtre d’affrontements meurtriers entre l’armée malienne et des insurgés.

Revendiquant cette incursion meurtrière, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (ex-rébellion) a indiqué que cette offensive sur Bourem marque le début de ses « opérations de légitime défense ».

Pour les ex-rebelles qui ont affirmé avoir pris le contrôle de la ville momentanément, cette incursion était destinée aux militaires maliens et leurs partenaires russes qui s’apprêtaient à se déployer dans des localités de la région de Kidal sous son contrôle. Ce, en profitant du retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) de ces zones.

Plus tard dans la journée, l’armée aurait réussi à récupérer cette localité en livrant d’âpres combats marqués par des frappes aériennes.

Bien que très meurtrier, le bilan de ces affrontements était très flou même si des sources proches des ex-rebelles minimisent les pertes dans les rangs de ces derniers tout en indiquant avoir fait des victimes dans les rangs de l’’armée et des dégâts matériels.

Muette jusqu’ici, il aura fallu attendre le soir, pour voir l’Etat-major avancer des chiffres suite à cet incident.  Sans reconnaître qu’elle a affronté les ex-rebelles mais plutôt les terroristes, l’armée indique avoir perdu 10 militaires au combat et 15 autres blessés évacués à Gao. S’agissant des pertes subies dans les rangs des assaillants, l’armée souligne que 46 d’entre eux ont été « neutralisés » dont 3 responsables à Bourem et alentour. S’y ajoute la destruction de plus de 20 véhicules, y compris ceux équipés d’armes.

Les affrontements de ce jour marquent ainsi un tournant majeur du processus de paix au Mali, au point mort depuis de nombreux mois.

Si les ex-rebelles qui estiment désormais passer à l’offensive contre l’armée malienne dans le cadre de ce qu’ils qualifient « de la légitime défense », les autorités de la Transition continuent à soutenir qu’il s’agit de terroristes. C’est un nouveau front qui vient d’être ouvert poussant d’aucuns à redouter le spectre de 2012.

MD/ac/APA

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