5 candidats en lice chez les jeunes et 3 chez les femmes

La petite ville de Ouragahio (centre-ouest) et encore fief de Laurent Gbagbo sera en attraction ce 16 décembre 2023. Le Ppa-ci y tient le congrès électif de la ligue des femmes et un autre congrès électif, celui des jeunes (LjPpa-Ci).

Chez les femmes, trois noms se dégagent pour remplacer Mme Apo Gisèle, l’intérimaire qui ne se présente pas en vertu de l’acte qui encadrait son intérim. Des vétéranes qui ont chacune un Cv politique assez parlant. Il s’agit de Séri Louma Hortense fraichement élue maire de Grand Zattry dans la Nawa (Centre-ouest) – Fahé Florentine qui a dirigé le mouvement  »2 millions de filles pour Gbagbo » laissé vacant par Henriette Lagou après la crise de 2011 et Dominique Moya Bessé qui a fourbi ses armes dans l’ancêtre Fpi. Toutes ont le même fond de campagne : redynamiser une structure spécialisée qui a eu ses heures de gloire et qui semble somnoler faute d’idées nouvelles et de leadership gagnant.

Chez les jeunes, ils seront finalement 5 candidats à s’affronter après les tentatives de médiation et de conciliation du président exécutif qui a réussi à ramener la liste des candidats de 11 à 5. Parmi eux, sont encore en lice, Wilfride Becket, 32 ans, diplômé de sciences économiques à l’Université de Cocody. Il a travaillé dans le public comme analyste financier et dans le privé comme banquier et gérant de fonds. Originaire de Jacqueville dans la région des Grands Ponts, Wilfride Becket a commencé le militantisme à l’université de Cocody avec la Jfpi dès 2013. Jimmoh Kayodé Akambi dit Général Gbagbo (26 ans), ancien élève du lycée classique d’Abidjan et actuellement en L3 de Marketing Management, issu de la fédération d’Attécoubé, présenté comme le favori. Il est réputé proche de Koua Justin et de Dahi Nestor. Toubo Kounsé Yanick (30 ans) de la fédération de Zouan Hounien à l’Ouest du pays. titulaire d’un diplôme en logistique, il est chef d’entreprise, courtier agréé en assurance depuis 5 ans. Yébarth Modeste Hié (33 ans) de San Pedro est ingénieur en gestion des ressources humaines, option management des organisations. Il exerce comme manager des opérations portuaires et Aka Malan Alphonse (33 ans) de la fédération de Cocody que nous avons tenté de joindre en vain. Tous briguent la présidence de la ligue. Jusqu’au bout, ils auront résisté et maintenu leur candidature contre la volonté de certains cadres du parti de les voir se rallier à tel ou tel autre. Aucune candidature féminine n’a été enregistrée au cours de la réception des concurrents.

Entre autres critères pour être candidat, il fallait être âgé de 31 ans au plus, 16 ans au moins et avoir une lettre de parrainage d’au moins 10 militants du parti choisis parmi les membres du Csp ou du secrétariat général du Ppa-Ci.

Tous les candidats ont promis de mettre en priorité la lutte pour la réinscription du nom de Laurent Gbagbo sur la liste électorale. A ce sujet, la nouvelle qui vient du Sénégal où la justice a fini par réhabiliter l’opposant Ousmane Sonko, autrefois radié de la liste électorale de son pays, donne des idées et des arguments. La candidature de Gbagbo en 2025 passe par là. Mais Ousmane Sonko n’est pas Laurent Gbagbo et le Sénégal n’est pas la Côte d’Ivoire. Il faudra au futur élu d’être inventif pour faire fléchir le régime Ouattara qui fait de l’affaiblissement de ses adversaires l’essentiel de ses armes et de sa stratégie politiques.

Ce processus électoral à la ligue des jeunes n’est pas sans écueil. D’abord, la pluralité et la diversité des candidatures qui symbolisent un certain intérêt retrouvé chez les jeunes de la chose politique. Egalement, dans cette bataille de positionnement, les adversaires du parti se livrent une bataille pour le contrôle du parti. Chacun veut avoir les jeunes et les femmes pour compter demain. On assiste ainsi à des récriminations chez les candidats éliminés de la course comme Josué Djatchi dont le nom ne figure pas sur la liste définitive. Certains accusent Koua Justin et Dahi Nestor si ce n’est l’ex secrétaire général Damana Adia Pickass de vouloir imposer leur poulain.

Les urnes parleront samedi à Ouragahio où il faut craindre des tensions avec les menaces des insatisfaits. Les deux congrès sont déterminants dans la relance du Ppa-Ci qui a abordé les dernières élections locales alors qu’il n’avait pas achevé ni sa restructuration ni son implantation. Le résultat est connu. L’écrasante majorité des candidats du parti a mordu la poussière. Le Ppa-Ci veut se donner une nouvelle chance en élargissant son champ d’occupation du terrain. C’est tout l’enjeu de ces deux rendez-vous.

SD à Abidjan

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