Dans un communiqué largement diffusé sur les réseaux sociaux, le Cadre stratégique permanent, une alliance de groupes armés qui avaient signé un accord de paix avec l’Etat malien, en 2015, explique que cette opération s’est soldée par le contrôle du camp et des différents postes avancés des Forces armées maliennes et ceux du groupe paramilitaire russe Wagner. 

Pour l’économiste malien Etienne Fakaba Sissoko, la tension qui monte entre les groupes armés du nord du Mali et le gouvernement malien était prévisible depuis le départ annoncé des troupes des Nations unies. Dans un livre qui sera bientôt mis sur le marché intitulé  » « Propagande, agitation et harcèlement, la communication du gouvernement de transition », Dr. Fakaba Sissoko explique comment la communication des militaires au pouvoir ne peut pas porter à long terme. Cliquez sur l’audio ci-après pour l’écouter :

Après des semaines de tensions grandissantes, un des signataires de l’accord dit d’Algerla Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), avait indiqué se considérer dorénavant en « guerre » avec la junte qui a pris le pouvoir par la force à Bamako en 2020. Le CSP dit agir en état de « légitime défense face aux provocations des terroristes de l’armée malienne accompagnés de la milice Wagner ».

La ville clé de Bourem

Bourem est un noeud près du fleuve Niger et sur la route entre Tombouctou et Gao et vers Kidal, fief touareg, plus au nord. Les tensions n’ont cessé de croître depuis des mois entre le CSP et la CMA d’une part et la junte de l’autre, faisant redouter la reprise des hostilités engagées en 2012. Des insurrections indépendantistes et salafistes avaient alors plongé le Mali dans une profonde crise sécuritaire, politique et humanitaire dont il n’est toujours pas sorti.

Si les groupes à dominante touareg ont accepté un cessez-le-feu en 2014, les jihadistes ont poursuivi le combat contre l’Etat central et toute présence étrangère sous la bannière d’Al-Qaïda et de l’organisation Etat islamique. La propagation jihadiste a gagné le centre du pays, le Burkina Faso et le Niger.

Symbole de l'islamisme violent au Sahel.
Des islamistes lourdement armés dans la bande Sahelo-saharienne font fuir les populations civiles.Image : ROMARIC OLLO HIEN/AFP/GettyImages

Dans les vastes étendues désertiques ou semi-désertiques du nord, ainsi que les régions de Tombouctou et Gao, les rivalités se sont intensifiées ces dernières semaines entre la multitude d’acteurs armés se disputant le contrôle du territoire: groupes jihadistes contre armée malienne, groupes jihadistes entre eux, groupes armés touareg contre jihadistes, et groupes touareg face à l’armée malienne.

Attaques armées persistantes

Elles ont donné lieu à une succession d’attaques, d’incidents sécuritaires et d’accrochages entre l’armée et la CMA. Cette escalade coïncide avec une reconfiguration sécuritaire dans le Nord après le départ de la force antijihadiste française en 2022 et celui, en cours, de la mission de l’ONU (Minusma), toutes deux poussées vers la sortie par la junte.

La CMA n’entend pas que la Minusma rétrocède ses camps aux autorités maliennes, comme elle l’a fait en août à Ber, près de Tombouctou. Elle estime qu’en vertu des arrangements de 2014 et 2015, ces zones devraient revenir sous son contrôle.

La junte a fait du rétablissement de la souveraineté un de ses mantras, un objectif qui se heurte aux différents groupes armés, qui contrôlent de vastes étendues de territoire.

Bob Barry | Avec agences

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2 Commentaires

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