Avec 2 millions 270 000 passagers attendus en 2025, l’Aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan qui a connu des extensions pour augmenter sa capacité et sa compétitivité, ambitionne de devenir un hub aéroportuaire régional majeur en Afrique de l’Ouest.
Le trafic de passagers à l’Aéroport d’Abidjan, en progression continue depuis la fin de la Covid-19, est passé de 935 120 voyageurs en 2020 à 2 millions 535 451 voyageurs en 2024, soit une hausse de 171,1%.
« Il devrait atteindre 2 millions 570 000 passagers en 2025 », a indiqué ce mardi 8 juillet 2025 le directeur général du transport aérien, Ahmed Coulibaly, qui était l’invité de la tribune « Tout savoir sur », organisé par le Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG).
Ahmed Coulibaly a relevé que selon les statistiques du trafic à l’aéroport Félix Houphouët d’Abidjan, la Cédéao remporte la palme avec 33,9%, suivie de la France avec 24,1%. Au niveau du fret, l’aéroport d’Abidjan a transporté 32 559 tonnes en 2024 avec une prévision de 34 000 tonnes en 2025.
Le directeur général du transport aérien a affirmé qu’Air Côte d’Ivoire, la compagnie nationale, continue de se développer et à gagner des parts de marché.
« Elle affiche une position de leader en Afrique de l’Ouest et du Centre avec environ 7 400 000 passagers transportés de 2013 à 2024 », a-t-il dit.
Aujourd’hui, la compagnie dessert 18 destinations en Afrique de l’Ouest et du Centre et enregistre pour la deuxième année consécutive un résultat bénéficiaire en forte hausse, atteignant 1,5 milliard de Fcfa, soit une progression de 125% par rapport à l’année 2023, a-t-il fait savoir.
« Au niveau du réseau domestique, les aéroports de Korhogo, Bouaké, Man, San-Pedro et Odienné qui reçoivent des vols réguliers d’Air Côte d’Ivoire cumulent annuellement en moyenne 70 000 passagers », a-t-il partagé.
La Côte d’Ivoire se positionne comme un hub aéroportuaire régional. Le pays est le premier en Afrique en matière de sécurité des opérations aéroportuaires et le 11e au niveau mondial. Concernant la sûreté de l’aviation civile, il occupe le deuxième rang au niveau africain.
Par ailleurs, M. Ahmed Coulibaly a rappelé que « la Côte d’Ivoire est l’un des rares pays à avoir obtenu de la part de l’Organisation de l’aviation civile internationale deux certificats, l’un pour ses performances au niveau de la sécurité et l’autre pour la sûreté. »
Avec l’amélioration de la connectivité en matière de trafic aérien, la Côte d’Ivoire est désormais reliée à 35 villes dont 28 en Afrique, quatre en Asie, une desserte en Amérique du Nord, deux en Europe, a-t-il révélé.
Suite à des investissements consentis par l’Etat ivoirien et les actionnaires, Air Côte d’Ivoire dispose de 12 avions, une flotte qui devrait atteindre 18 à l’horizon 2031. En 2024, la compagnie a enregistré une augmentation de son capital qui est passé de 130 milliards Fcfa à 190 milliards Fcfa.
En termes de perspectives, l’Etat envisage d’adopter une politique nationale pour le développement du transport aérien, du trafic domestique et touristique, et rendre de plus en plus accessible la formation de haut niveau dans le domaine du transport aérien aux populations.
« En plus des métiers techniques comme ceux de pilote et de mécanicien d’avion, nous allons travailler à voir un plus grand nombre de juristes en matière d’aviation et des économistes du transport aérien », a souligné M. Ahmed Coulibaly.
Le transport aérien est un levier essentiel pour l’Etat dans sa vision de dynamisation du tourisme et du commerce entre la Côte d’Ivoire et le reste du monde. Il devrait permettre de faciliter le déplacement par voie aérienne des biens et des passagers.
AP/Sf/APA