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Chez nous en Afrique, on perfectionne l’art de pointer du doigt – toujours l’autre, jamais soi.

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Chez nous en Afrique, on perfectionne l'art de pointer du doigt – toujours l'autre, jamais soi.

En Afrique, un bon leader africain se reconnaît à sa verve anti-impérialiste, ses médailles autoproclamées et sa capacité à éliminer tout contradicteur. Ah, l’Afrique ! Ce continent qui, avec une maestria inégalée, a élevé la victimisation au rang d’art suprême et la paresse intellectuelle à celui de philosophie d’État.

Un véritable chef-d’œuvre d’auto-destruction, exécuté avec une précision qui ferait pâlir d’envie les plus grands tragédiens. Pendant que le reste du monde s’épuise à bâtir, innover ou simplement avancer, l’Afrique, elle, perfectionne l’art de pointer du doigt – toujours l’autre, jamais soi. Le grand cirque victimaire Quel spectacle grandiose !

Nos élites, vautrées dans leurs palais climatisés, pillés aux frais du contribuable, hurlent contre l’ »oppresseur occidental » avec une ferveur digne des meilleurs télévangélistes. La colonisation ? Un joker universel, une excuse en or massif pour esquiver toute responsabilité. Pourquoi s’interroger sur l’état des routes, des écoles ou des hôpitaux, quand on peut invoquer le spectre du colon d’il y a 60 ans ? Et quelle ironie délicieuse : ces mêmes africains, avec fierté, envoient leurs enfants étudier à Paris, Londres ou New York. L’autodétermination, d’accord, mais seulement après le brunch.

L’ignorance, en Afrique, n’est pas un défaut, c’est une stratégie. Une résistance culturelle ! Former des ingénieurs ou des médecins compétents ? Trop compliqué. Mieux vaut entretenir le culte du complot et la dialectique de la plainte. C’est tellement plus gratifiant. Le panthéon des héros stériles Et que dire de nos icônes ? Sankara, Lumumba, ces figures sanctifiées dont on pleure la perte tout en imitant scrupuleusement les travers des « oppresseurs » qu’ils dénonçaient.

Un bon leader africain se reconnaît à sa verve anti-impérialiste, ses médailles autoproclamées et sa capacité à éliminer tout contradicteur. Construire des institutions durables ? Trop trivial. Mieux vaut mourir jeune, en martyr, laissant derrière soi un chaos idéalisé et une rhétorique recyclable à l’infini. L’Afrique ne manque pas de héros, mais de résultats.

L’Occident, cet enfer désirable.. Quel paradoxe exquis ! Le jour, on maudit l’Occident, ses valeurs, son arrogance. La nuit, on rêve de ses visas, de ses routes asphaltées, de ses hôpitaux fonctionnels et de ses universités où l’on apprend autre chose que la propagande. L’Asie ? Un modèle pour les faibles Regardez ces Chinois, ces Coréens, ces Vietnamiens, qui osent se vanter de leurs progrès. Quel manque d’élégance !

Eux ont choisi l’éducation, le travail, la discipline, malgré leurs propres histoires de colonisation et de misère. Quelle erreur ! L’Afrique, plus sage, a opté pour la grandeur de l’inaction et la noblesse de la complainte. Pourquoi s’encombrer de science ou d’esprit critique quand on peut préserver l’image d’une terre « authentique », peuplée de clichés savamment entretenus ?

En avant donc , pour le chaos éternel ! Alors continuons, chers compatriotes ! Continuons à blâmer, à geindre, à idolâtrer les incompétents et à mépriser le savoir. Continuons à rêver d’Occident tout en le conspuant. Le résultat ? Un cycle sans fin de médiocrité, mais quel panache ! L’Afrique n’a pas besoin d’ingénieurs ou de visionnaires, mais de poètes pour chanter son génie tragique : l’art de toujours trouver un coupable… sauf dans le miroir. Bravo, vraiment. Un triomphe.

@BADCISS

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