Le vendredi 11 avril, la juge des référés s’est déclarée incompétente dans le litige opposant l’ancien banquier, aujourd’hui président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), à Valérie Yapo, une membre dissidente du bureau politique. Celle-ci réclamait sa destitution. Cette décision judiciaire ouvre donc la voie à la participation de Thiam à la convention élective du parti prévue la semaine prochaine, où il est l’unique candidat et devrait être officiellement investi.
Valérie Yapo, qui avait dénoncé « une parodie d’élection » à la tête du PDCI en décembre 2023, avait saisi la justice pour faire annuler le vote ayant porté Thiam à la présidence du parti. Elle l’accusait d’avoir menti sur sa nationalité et demandait que le parti soit placé sous administration provisoire, dirigée par son doyen d’âge, en attendant une nouvelle élection. Une manœuvre visant à écarter le candidat de 62 ans de la course présidentielle.

Depuis plusieurs semaines, la question de la nationalité de Tidjane Thiam, figure majeure de l’opposition face au président sortant Alassane Ouattara, fait polémique. Ses adversaires l’accusent d’avoir perdu la nationalité ivoirienne, ce qui, selon eux, le rendrait inéligible à la magistrature suprême.