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PRÉSIDENTIELLE 2025 : NOUVEAU REVERS POUR GBAGBO ET THIAM DEVANT L’ONU

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LAURENT GBAGBO, PRÉSIDENT DU PPA-CI ET TIDJANE THIAM

Nouveau revers pour Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, les deux principaux opposants ivoiriens. Les Nations unies ont rejeté, le 7 octobre 2025, les requêtes introduites par les deux opposants ivoiriens visant à obtenir des mesures provisoires pour leur réintégration sur la liste électorale en vue de la présidentielle du 25 octobre prochain.

La décision, émanant du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme à Genève, confirme la position déjà adoptée en juillet et août derniers, lorsque les mêmes demandes avaient été jugées irrecevables. Les deux figures de l’opposition, exclues de la course électorale à la suite d’une décision du Conseil constitutionnel, avaient saisi à nouveau le Comité des droits de l’homme de l’ONU le 16 septembre dernier, par le biais de leurs avocats.

Réponses à Laurent Gbagbo

Dans deux correspondances officielles transmises à la Mission permanente de la Côte d’Ivoire à Genève, le Secrétariat des Nations unies a indiqué que le Comité, « agissant par l’intermédiaire de ses Rapporteurs spéciaux sur les nouvelles communications et mesures provisoires », avait décidé « de ne pas accéder » aux demandes formulées par M. Gbagbo et M. Thiam.

Le Comité, se référant à la règle 94 de son règlement intérieur, a rappelé ses précédents échanges des 8 et 29 juillet avant de rejeter la seconde demande de mesures provisoires déposée le 16 septembre

Concernant l’ancien président Laurent Gbagbo, la note onusienne rappelle les précédentes correspondances en date des 20 et 26 août 2025, confirmant le refus d’octroyer des mesures provisoires. Le Comité a toutefois précisé qu’aucune décision n’avait encore été rendue sur la recevabilité de la communication ni sur le fond des allégations. L’État ivoirien dispose jusqu’au 20 février 2026 pour soumettre ses observations.

Le cas Tidjane Thiam

De son côté, la requête introduite au nom de M. Tidjane Thiam a connu le même sort. Le Comité, se référant à la règle 94 de son règlement intérieur, a rappelé ses précédents échanges des 8 et 29 juillet avant de rejeter la seconde demande de mesures provisoires déposée le 16 septembre. La Côte d’Ivoire devra, dans ce cas, répondre d’ici au 8 janvier 2026.

Ces décisions représentent un nouveau camouflet pour les deux opposants, déjà déboutés par le Conseil constitutionnel ivoirien. Pour l’instance onusienne, les requêtes ne remplissent pas les conditions nécessaires à une intervention d’urgence, laissant à l’État partie la responsabilité de défendre son positionnement devant le Comité.

Contexte tendu

À Abidjan, cette décision intervient dans un contexte politique tendu, marqué par la proximité de la présidentielle et les appels répétés de l’opposition à un scrutin « inclusif et transparent ». Cinq candidats, dont le président sortant Alassane Ouattara, seront finalement en lice le 25 octobre prochain.

Alors que leurs partisans dénoncent un processus « verrouillé », le gouvernement assure, pour sa part, que la CEI et le Conseil constitutionnel ont agi conformément aux lois en vigueur. Le rejet des recours par l’ONU conforte, selon plusieurs observateurs, la position des autorités ivoiriennes qui affirment que le contentieux électoral relève exclusivement du droit interne.

Jean Kelly Kouassi


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