LE PROCUREUR DÉTAILLE LES ACCUSATIONS CONTRE LIDA KOUASSI ET BOUBACAR KONÉ

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Le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan
Le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan

Le procureur d’Abidjan accuse Lida Kouassi et Boubacar Koné d’avoir commandité des violences à Yopougon visant à perturber la présidentielle 2025.

Le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan a annoncé, lundi, l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de Lida Kouassi Moïse et Koné Boubacar, accusés d’avoir « commandité des actes de violence survenus le 1er août à Yopougon ».

Selon un communiqué officiel, une « horde d’individus encagoulés et armés de machettes, gourdins, armes à feu et cocktails incendiaires » aurait incendié un bus de la SOTRA, dégradé un véhicule de la Police nationale et molesté ses occupants. Ces violences auraient visé également des stations-service, des locaux de la Commission électorale indépendante (CEI) à Yopougon Niangon, ainsi que l’annexe de la mairie de Yopougon Niangon à gauche.

« complot, actes terroristes… »

L’enquête a conduit à l’interpellation de plusieurs personnes identifiées comme KOUAME OI Kouamé Josué alias « Général Frazaho », ZOH Inza alias « Zoulou », GNEGBRE Kado Jean Claude alias « Jaguar », entre autres. Ces derniers auraient, selon le parquet, reconnu avoir agi sur instruction de Lida Kouassi et Koné Boubacar, résidant à l’étranger et accusés de diriger un mouvement insurrectionnel.

Le procureur affirme que ces actions visaient à « entraver la bonne tenue de l’élection présidentielle d’octobre 2025 » et constituent des faits « d’acte terroriste, complot contre l’autorité de l’État, participation à un mouvement insurrectionnel, dégradation volontaire de véhicule et incendie volontaire de véhicule appartenant à autrui ».

Les suspects ont été déférés ce lundi 11 août 2025 à la Section antiterroriste du tribunal d’Abidjan, avec mandat de dépôt. Les faits sont punis par les lois ivoiriennes relatives à la répression du terrorisme et par le Code pénal, a rappelé le parquet.

« Harcèlement judiciaire »

Évoquant la situation des deux cadres du PPA-CI, lors d’une conférence de presse au siège du parti la veille, le président exécutif Sébastien Dano Djedjé et le président du Conseil stratégique et politique Justin Koné Katinan ont dénoncé un “harcèlement judiciaire et politique” visant à “museler l’opposition” à l’approche de la présidentielle du 25 octobre 2025, et ce depuis l’annonce de la candidature jugée “anticonstitutionnelle” du président Alassane Ouattara.

Le parti affirme que leurs noms ont été cités par des personnes arrêtées et maintenues “au secret” sans assistance juridique, ce qui rend, selon lui, leurs déclarations “sans valeur légale”.

Samuel KADIO

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