La Côte d’Ivoire ambitionne de transformer annuellement la moitié de sa récolte de noix de cajou d’ici 2030.

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La Côte d’Ivoire veut assembler localement ses équipements pour transformer le cajou

La Côte d’Ivoire ambitionne de transformer annuellement la moitié de sa récolte de noix de cajou d’ici 2030. Dans cette optique, le régulateur de la filière multiplie les collaborations avec des partenaires locaux et étrangers pour créer un environnement favorable à la réalisation de cette ambition.

La Côte d’Ivoire vient de faire un grand pas vers l’autonomisation industrielle de sa filière anacarde. Le 30 mai dernier, le Conseil du Coton et de l’Anacarde a signé une convention de partenariat d’une durée de 5 ans renouvelables avec la société vietnamienne Cashew Machines Vietnam Company Limited (CMV), spécialisée dans la fabrication d’équipements de transformation de la noix de cajou.

Dans un communiqué publié sur son site, le régulateur a révélé que ce nouveau partenariat vise l’installation en Côte d’Ivoire d’un centre de montage d’équipements industriels pour la transformation de la noix de cajou et la création d’un centre de stockage de pièces de rechange critiques afin d’assurer la continuité opérationnelle des usines. Il est également prévu la mise en œuvre de programmes de formation des techniciens ivoiriens à l’utilisation et à la maintenance de ces équipements de pointe.

« Cashew Machines Vietnam, fort de plus de dix ans d’expérience et d’un site industriel de 12 000 m², mettra à la disposition de la Côte d’Ivoire son expertise technologique, son savoir-faire et son engagement en faveur d’une industrie locale performante », peut-on lire dans le communiqué.

Cette initiative vise à renforcer les capacités industrielles de la filière en Côte d’Ivoire, en ligne avec la politique nationale de transformation locale. L’enjeu pour la Côte d’Ivoire d’assembler localement les équipements dont elle a besoin pour la transformation de la noix de cajou est non seulement de réduire les coûts et les délais liés à l’importation, mais aussi de renforcer les capacités locales en matière de maintenance et de formation technique.

En attendant que ce projet se concrétise, les industriels qui souhaitent étendre leur capacité de production ou se lancer dans la transformation de l’anacarde devront continuer à dépendre des importations, principalement en provenance du Vietnam et de l’Inde, qui sont les leaders mondiaux dans la fabrication d’équipements pour la transformation de l’anacarde. En Côte d’Ivoire, la récolte d’anacarde est attendue à 1,3 million de tonnes en 2025. Le pays qui a transformé 36 % de sa production l’année dernière, est actuellement le 3ème transformateur mondial de la noix, après le Vietnam et l’Inde.

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