Don Mello pour une opposition unie face à Ouattara

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Ahoua Don-Mello, candidat à l’élection présidentielle ivoirienne du 25 octobre 2025, démis de ses fonctions par le PPA-CI, parti de Laurent Gbagbo, appelle l’opposition à affronter Alassane Ouattara dans les urnes, soutenant que c’est la seule voie pour le faire partir du pouvoir.  

Retenu par le Conseil constitutionnel, Ahoua Don-Mello fait partie des cinq candidats qui devront prendre part à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Ne bénéficiant pas du parrainage de son parti, il espère un sursaut national pour vaincre Alassane Ouattara à ce scrutin.

« Notre histoire récente nous enseigne que l’affrontement dans les urnes a toujours donné la victoire du peuple sur Alassane Ouattara. Alors que l’affrontement hors des urnes, soutenue indirectement ou directement par l’hégémonie occidentale, a toujours renversé la situation en sa faveur », a-t-il dit dans une déclaration.

Selon Don-Mello, vice-président de l’Alliance internationale des BRICS, « l’hégémonie occidentale a toujours renversé la situation en sa faveur, afin de faire de la Côte d’Ivoire son bastion imprenable pour le contrôle de l’Afrique de l’Ouest : Il en a été ainsi en 2002, 2004, 2010 et 2011 ».

« Cet enjeu géopolitique du processus démocratique en Côte d’Ivoire nous interpelle dans nos réflexions stratégiques », a-t-il lancé. Pour lui, « une vision largement partagée par le peuple et une stratégie conséquente peuvent nous permettre la double transition vers la démocratie et la souveraineté ».

« Le régime hyper-présidentialiste, soutenu par l’hégémonie occidentale, qui dévore l’indépendance des Institutions républicaines et notre souveraineté, fait douter de l’issue du choix des urnes ou de l’affrontement hors des urnes, ainsi que le prix à payer », fait-il observer.

Certes, les électeurs sont préoccupés par la fraude due à la nature même du parti-Etat. Mais, ayant été le principal artisan de la lutte contre la fraude en 2000 et en 2010, qui a permis la double victoire de Laurent Gbagbo dans les urnes, Don Mello assure avoir « eu le temps d’examiner la matrice des fraudes sous le régime Ouattara et les réponses technologiques nécessaires pour les contrer ».

« Ayant été témoin des affrontements hors des urnes de 2002, 2004 et de 2011, impliquant l’hégémonie occidentale, qui ont fracturé l’unité nationale et semé la méfiance entre les communautés, il est nécessaire d’apporter les réponses appropriées pour recoudre l’unité nationale et définir de nouveaux rapports gagnant-gagnant avec le monde hégémonique, au risque d’allumer un feu aux conséquences imprévisibles comme dans bien d’autres pays », a-t-il poursuivi.

« La Côte d’Ivoire est enceinte d’une crise qui risque d’approfondir le déchirement de l’unité nationale et faire de nouvelles victimes. Nous pouvons opter pour l’accouchement de cette crise aux conséquences imprévisibles ou la faire avorter », a-t-il déclaré. Pour Don Mello, « tout dépend de la volonté de la classe politique et de chaque citoyen de ce pays ».

Il estime qu’il « urge de dialoguer, afin de rassembler toutes nos forces pour l’intérêt supérieur de l’unité nationale et pour de nouveaux rapports avec le monde hégémonique », tout en exhortant les Ivoiriens à faire de la Côte d’Ivoire le pays de l’hospitalité et de la vraie fraternité.

« Chers Ivoiriennes et Ivoiriens, plus que jamais, nous avons le devoir de bâtir ensemble notre destin, unis et confiants, pour une Côte d’Ivoire libre, souveraine et prospère dans une Afrique nouvelle et un monde nouveau », a-t-il conclu.

Don Mello a soutenu au sein du PPA-CI, parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, l’idée d’une candidature de précaution, mais sa démarche n’a pas été approuvée. Pour lui, M. Gbagbo étant inéligible pour cause de condamnation, il fallait trouver une candidature de substitution.

Le Conseil constitutionnel a rejeté la candidature de M. Laurent Gbagbo. Bien que retenu et se réclamant du PPA-CI, Don Mello ne peut jouir du soutien des partisans de l’ex-président ivoirien, à moins d’un rapprochement.

A l’instar de M. Ahoua Don Mello, le Conseil constitutionnel ivoirien a déclaré recevable les dossiers de M. Alassane Ouattara, M. Jean-Louis Billon, Mme Simone Ehivet et Mme Henriette Lagou.

Pour l’opposition, le président sortant, Alassane Ouattara, élu en 2010, puis réélu en 2015 et 2020, ne peut briguer un 4e mandat, car la Constitution limite le mandat présidentiel à deux quinquennats.

AP/Sf/APA

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