Le Comité des droits de l’homme des Nations uni a appelé, ce mercredi 20 août 2025, les autorités ivoiriennes à « prendre toutes les mesures nécessaires » afin de garantir « les droits politiques » de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien exclus des listes électorales.
Cette intervention fait suite à une saisine introduite en juillet dernier par les avocats de l’ancien président auprès du Conseil des droits de l’homme.
Radié des listes électorales
Laurent Gbagbo, candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2025, est radié de la liste électorale depuis 2018 en raison de sa condamnation dans l’affaire du braquage de la BCEAO. Cette décision de justice l’empêche également de prendre part à la présidentielle d’octobre prochain. L’ancien chef de l’État figure ainsi, aux côtés de Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), parmi les principales figures de l’opposition écartées du processus électoral.
Le Conseil de l’ancien chef d’Etat demandait notamment au comité d’ordonner la suspension les effets de la condamnation pénale de Laurent Gbagbo, y compris son inscription au casier judiciaire, la suspension de sa radiation de la liste électorale et de garantir son droit d’être candidat
Dans sa requête, le Conseil de l’ancien chef d’Etat demandait notamment au comité d’ordonner la suspension les effets de la condamnation pénale de Laurent Gbagbo, y compris son inscription au casier judiciaire, la suspension de sa radiation de la liste électorale et de garantir son droit d’être candidat et de voter en 2025, jusqu’à la décision sur le fond.
Laurent Gbagbo débouté
Après examen du dossier, le Comité a décidé de ne pas donner droit à la demande de mesures provisoires formulées par ses conseils, qui réclamaient sa réinscription immédiate sur la liste électorale. Toutefois, l’instance onusienne a insisté sur la nécessité pour l’État ivoirien de permettre à M. Gbagbo d’exercer pleinement « ses droits politiques », conformément à l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Le Comité des droits de l’homme a également invité le gouvernement ivoirien à transmettre, d’ici au 20 février 2026, ses observations ainsi que les mesures entreprises pour donner suite à sa recommandation. Il a précisé que cette démarche ne constitue pas une décision définitive sur la recevabilité ou le fond de l’affaire.