La marche projetée par le Front commun PDCI-PPA-CI pour le samedi 9 août 2025 a été officiellement autorisée par les autorités ivoiriennes, a annoncé Dia Houphouët dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
« La marche a été autorisée. Il ne reste plus qu’à connaître les détails de l’itinéraire, qui seront précisés ce mercredi », a déclaré le vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA). Il a tenu à souligner qu’il s’agira d’« un meeting pacifique ». Dia Houphouët s’est exprimé en compagnie de son conseiller spécial, Samba David, ancien activiste de la société civile.
Profitant de cette prise de parole, le député de Yopougon a formellement démenti l’information selon laquelle sa résidence aurait été encerclée par des hommes encagoulés dans la nuit du lundi au mardi. « On est à la maison, tout va bien », a-t-il rassuré.
Une marche à forte portée politique
Initiée par le Front commun PDCI-PPA-CI, cette mobilisation s’inscrit dans un contexte politique tendu, à moins de deux mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Plusieurs figures majeures de l’opposition – dont Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro et Tidjane Thiam – ont été exclues du processus électoral, en raison de décisions judiciaires jugées controversées.
Les deux principaux partis d’opposition, le PPA-CI et le PDCI-RDA, dénoncent ce qu’ils considèrent comme une instrumentalisation de la justice à des fins politiques
Les deux principaux partis d’opposition, le PPA-CI et le PDCI-RDA, dénoncent ce qu’ils considèrent comme une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Ils réclament des conditions garantissant un scrutin crédible, transparent et inclusif. Parmi leurs principales revendications figurent : la réintégration des personnalités radiées de la liste électorale ;la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) ;la révision de la liste électorale ; et l’opposition à une éventuelle candidature du président Alassane Ouattara pour un quatrième mandat.
Cette marche devrait donc constituer un moment clé dans la mobilisation de l’opposition face à un processus électoral qu’elle juge biaisé.