CÔTE D’IVOIRE : APRÈS LE PDCI-RDA, 13 CADRES DU PPA-CI CONVOQUÉS À LA POLICE CRIMINELLE

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Treize cadres du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation fondée par l’ancien président Laurent Gbagbo, ont été convoqués à la Police criminelle pour audition, ont indiqué mardi des sources proches du parti.

Selon les informations recueillies, les personnalités visées sont toutes des figures de premier plan du PPA-CI.

Parmi elles figurent Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du parti, Justin Koné Katinan, président du Conseil stratégique et politique, Michel Gbagbo, député d’Abobo, Me Habiba Touré, porte-parole du parti, Assoa Adou, secrétaire général, Damana Pickass, vice-président chargé de la jeunesse, ainsi que Demba Traoré, Kassoum Fadiga, Zéréhoué Yoro Édouard, Sam Etiassé, Hubert Oulaï et Séhi Gaspard et Jean Gervais Tchéidé, secrétaire général.

Ces convocations, qui interviennent au lendemain de celles adressées à sept hauts responsables du PDCI-RDA, alimentent les inquiétudes d’une nouvelle vague de pression politique à la suite de la présidentielle du 25 octobre.   D’après les convocations individuelles reçues mardi 28 octobre, ces cadres sont priés de se présenter aux services des enquêtes générales de la Préfecture de police d’Abidjan.

Les motifs précis de ces auditions n’ont pas été communiqués officiellement, mais plusieurs observateurs y voient un prolongement des enquêtes liées aux manifestations du 11 octobre, organisées conjointement par le PPA-CI et le PDCI-RDA pour protester contre le quatrième mandat du président Alassane Ouattara.

Ces nouvelles convocations interviennent dans un climat politique déjà tendu.  Dans un communiqué publié, mardi, le procureur Koné Braman a révélé que plusieurs personnes, interpellées lors de la marche du mardi 11 octobre dernier, étaient en possession d’armes de guerre.  

Alors que la Commission électorale indépendante (CEI) a proclamé la réélection d’Alassane Ouattara avec 89,77 % des suffrages exprimés, l’opposition dénonce un scrutin « peu crédible » « verrouillé » et « entaché d’irrégularités ». Depuis le début des contestations, plus de 700 personnes ont été interpellées, selon des sources judiciaires.

Avant la convocation de ces dignitaires du parti, plusieurs hauts responsables du parti de Laurent Gbagbo, engagé dans la contestation contre le 4e mandat qu’ils estiment « illégal » du président Alassane Ouattara, font déjà l’objet de procédures judiciaires.

Au sein du PPA-CI, ces séries d’auditions sont perçues comme une tentative d’intimidation politique. « On cherche à réduire au silence les principaux responsables du parti, alors même que nous appelons à un dialogue pacifique », confie un cadre sous couvert d’anonymat.

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