Le journaliste Mbombo Penda Saidou, plus connu sous le nom de Saïd Penda, est convoqué à comparaître le 18 juillet 2025 à 8 heures, devant le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau.
Il est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, notamment diffamation, injures publiques, dénonciation calomnieuse, atteinte à la vie privée et mise en danger de la vie d’autrui.
Déjà auditionné par la PLCC

La plainte a été déposée par Patrice Kissi, journaliste et chargé de communication de l’homme d’affaires Mahamadou Bonkoungou, PDG du groupe EBOMAF. Fin juin, Saïd Penda avait déjà été auditionné par la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC) dans le cadre de cette affaire et avait été autorisé à regagner son domicile.
« Il s’agit d’un délit de presse. Je répondrai à la convocation en tant que journaliste, assisté de mon avocat. », avait-il déclaré dans un Facebook live avant de répondre à la convocation.
Depuis l’annonce de cette nouvelle procédure, toutes les plateformes numériques de Saïd Penda — y compris ses réseaux sociaux — ont été désactivées
Le journaliste franco-camerounais a tenu à préciser que la vidéo à l’origine des poursuites n’était ni diffamatoire ni accusatoire, mais un teaser annonçant une enquête journalistique en cours.
Cette convocation intervient dans un climat tendu, marqué par une série de contentieux impliquant le journaliste. En effet, deux autres plaintes ont été déposées contre lui en Côte d’Ivoire, l’une par Orange Côte d’Ivoire, et l’autre par l’ancien directeur général du du Fonds d’Entretien Routier (FER).
.Depuis l’annonce de cette nouvelle procédure, toutes les plateformes numériques de Saïd Penda — y compris ses réseaux sociaux — ont été désactivées. Ce silence numérique alimente les spéculations et attire l’attention des professionnels des médias ainsi que des défenseurs de la liberté de la presse.
Alors que l’affaire est désormais à portée devant la justice, elle relance le débat sur les limites de l’expression journalistique, les droits des personnes citées dans les enquêtes d’intérêt public, et le cadre juridique réglementant la presse en Côte d’Ivoire.
Jean Kelly KOUASSI