Financements occultes: Des réseaux libanais en Côte-d’Ivoire dans le viseur du FBI pour liens présumés avec le Hezbollah

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Les autorités américaines et ivoiriennes enquêtent sur un vaste réseau financier soupçonné de soutenir le Hezbollah via des circuits économiques opérés par des hommes d’affaires libanais installés en Côte d’Ivoire.Cette affaire, particulièrement sensible, a été portée à l’attention des autorités ivoiriennes par la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le service de renseignement extérieur du Maroc, dirigé par Mohamed Yassine Mansouri.

Contexte géopolitique et surveillance accrue

Depuis le déclenchement du conflit entre Israël et le Hamas – et l’escalade parallèle avec le Hezbollah – en octobre 2023, les flux financiers en provenance d’Afrique de l’Ouest, notamment ceux émanant de réseaux pro-Hezbollah au sein de la diaspora libanaise, font l’objet d’une surveillance renforcée de la part des services occidentaux et marocains.

Selon des sources concordantes, une équipe du FBI s’est rendue à Abidjan au cours de la semaine du 19 mai pour approfondir les investigations sur des flux financiers estimés à plusieurs millions d’euros, qui transiteraient entre la Côte d’Ivoire et le mouvement chiite libanais. Ces investigations s’inscrivent dans le cadre d’une coopération étroite entre les services de renseignement ivoiriens et le bureau régional du FBI, basé à l’ambassade des États-Unis à Dakar.

Cette affaire, particulièrement sensible, a été portée à l’attention des autorités ivoiriennes par la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le service de renseignement extérieur du Maroc, dirigé par Mohamed Yassine Mansouri.

Contexte géopolitique et surveillance accrue

Depuis le déclenchement du conflit entre Israël et le Hamas – et l’escalade parallèle avec le Hezbollah – en octobre 2023, les flux financiers en provenance d’Afrique de l’Ouest, notamment ceux émanant de réseaux pro-Hezbollah au sein de la diaspora libanaise, font l’objet d’une surveillance renforcée de la part des services occidentaux et marocains.

Bien que les connexions entre certaines figures libanaises de Côte d’Ivoire et le Hezbollah soient jugées moins marquées que dans d’autres pays de la région, la vigilance demeure élevée.

Une coopération sécuritaire déjà éprouvée

L’équipe du FBI est dirigée par Colin McGuire, responsable Afrique de l’Ouest, un habitué de la coopération avec Abidjan. En juillet 2024, peu avant les Jeux olympiques de Paris, les autorités ivoiriennes avaient neutralisé un groupe de djihadistes de l’État islamique, venus d’Irak pour fomenter une attaque dans la capitale française. Les membres de ce groupe – notamment des ressortissants syriens et irakiens – avaient été arrêtés puis remis au FBI sur le tarmac de l’aéroport militaire d’Abidjan.

L’ambassadrice des États-Unis en Côte d’Ivoire, Jessica Davis Ba, avait alors salué publiquement la solidité du partenariat sécuritaire entre Washington et Abidjan.

Les ministres Téné Birahima Ouattara (Défense) et Vagondo Diomandé (Sécurité) multiplient depuis plusieurs années les efforts pour contrer le financement des activités criminelles transfrontalières et renforcer la lutte contre le terrorisme international.

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