Maître Gilles Devers et un collectif de plus de 300 avocats déposent une plainte à la Cour pénale Internationale (CPI) : «L’entité sioniste commet un crime de génocide en Palestine occupée»

Une plainte collective, initiée par la société civile et appuyée par un collectif de plus 300 avocats du monde entier, a été déposée, jeudi 9 novembre, à La Haye au Pays-Bas, devant la Cour pénale internationale (CPI), pour «génocide et autres crimes» perpétrés par l’entité sioniste à Ghaza et en Cisjordanie occupée.

De retour de La Haye, El Moudjahid a pu contacter l’un de ces avocats membres du collectif, maître Gilles Devers, du barreau de Lyon, en France. Connu pour être l’avocat de la cause sahraouie, il est tout autant engagé pour la défense du peuple palestinien qui est victime des pires atrocités.

Ce dernier a indiqué que la plainte qui vient d’être déposée par la société civile et le collectif d’avocats originaire des cinq continents est dite de témoin. «Il y a eu une très forte coopération des avocats pour la cause palestinienne», a-t-il assuré, ajoutant que la plainte poursuit l’entité sioniste pour crime de génocide, qui est pire que le crime contre l’humanité. «Ce que l’on voit en Palestine occupée est clairement un génocide au sens de la jurisprudence.

La privation de soins, d’eau, de nourriture, d’électricité, de transfert de la population sous la contrainte armée, accompagnée d’un discours de déshumanisation qui vise à faire croire que les Palestiniens n’ont plus de place sur leur terre sont la définition même de ce crime abominable», affirme-t-il.

Maître Devers a, par ailleurs, confié que le collectif a expressément demandé à la CPI de se concentrer sur le fait le plus grave qui est le génocide. «Vous savez, on a également rappelé à la CPI que nous sommes là devant un fait génocidaire qui ne s’est pas produit depuis des décennies.

95% des morts à Ghaza sont issus de la société civile», a-t-il précisé, assurant, au passage, que l’on a jamais eu un phénomène de cette ampleur. «Par le fait même d’être habitant de Ghaza, vous êtes victime du génocide en cours», ajoute-t-il. Dans ce sillage, maître

Devers a déclaré que le collectif a, notamment, souligné à la Cour pénale internationale que si cette dernière ne se prononçait pas, elle perdrait définitivement sa crédibilité et sa raison d’être. «La prochaine étape se déroulera le mois prochain, avec l’organisation d’une réunion avec les victimes. Le principal défi pour nous est de mettre en place les voies et les moyens pour mener l’enquête avec une telle proportion de victimes et de personnes déplacées», a-t-il fait savoir, assurant que le pari sera toutefois relevé.

Enfin, l’avocat au barreau de Lyon (France) a révélé que le collectif d’avocats et de la société civile est en train, d’ores et déjà, de monter minutieusement le dossier pour la plainte des victimes. «On collecte les preuves et les témoignages des victimes», a-t-il noté, avant de conclure en remerciant activement les efforts de l’Algérie dans ce sens, et plus précisément celui du bâtonnier d’Alger qui apporte à la démarche un appui considérable. Sami Kaidi

EL MOUDJAHID

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