À 18 ans, la Canadienne Victoria Mboko, née de parents congolais, a remporté son premier tournoi WTA 1000 à domicile, lors de l’Open du Canada 2025. La jeune sensation, 85e mondiale, a battu en finale, jeudi, l’ex-numéro 1 Naomi Osaka dans une rencontre renversante.

Portée par un public survolté, Victoria Mboko a signé une performance historique en s’imposant 2-6, 6-4, 6-1 face à Naomi Osaka, pour son premier titre majeur sur le circuit principal. Née aux États-Unis de parents originaires de la République démocratique du Congo, Mboko a grandi au Canada, où elle a découvert le tennis dès l’âge de trois ans, suivant les traces de Serena Williams, son idole.
Classée 350e mondiale en 2024, elle a connu une ascension fulgurante en 2025, marquée par quatre titres sur le circuit secondaire et un troisième tour à Roland-Garros. Son triomphe à Montréal la propulsera dans le top 30 mondial dès la semaine prochaine.
Née en 2006 à Charlotte, en Caroline du Nord (États-Unis), Victoria Mboko incarne une nouvelle génération de talents du tennis féminin, à la fois cosmopolite et déterminée. Issue d’une famille congolaise ayant quitté la République démocratique du Congo à la fin des années 1990 pour échapper à un contexte politique instable, elle grandit à Toronto, au Canada, où elle s’initie très tôt à la raquette. Cadette d’une fratrie de quatre, Mboko se distingue rapidement par sa précocité et son tempérament combatible.
Son ascension s’appuie sur un parcours de formation riche et international : elle s’entraîne au Canada sous la houlette de l’ancien joueur Simon Larose, collabore avec la Française Nathalie Tauziat ex-numéro 3 mondiale et bénéficie également de stages en Belgique, au sein de l’académie de Justine Henin. Cette diversité d’influences techniques et culturelles a façonné une joueuse complète, déjà redoutée sur les courts.
En conférence de presse, jeudi, elle a lancé un vibrant « Merci Montréal, je vous aime ! », mêlant anglais et français, au terme d’un parcours impressionnant, marqué notamment par une victoire contre Coco Gauff, actuelle numéro 2 mondiale.
Face à une Osaka solide dans le premier set, Mboko a d’abord peiné avant de profiter d’un public bruyant et d’une baisse de régime de la Japonaise. Le match a basculé dans le deuxième set, où Osaka a multiplié les fautes directes, visiblement émue et déstabilisée par l’ambiance.
La victoire finale de Mboko marque un tournant dans le tennis canadien et africain, avec l’émergence d’une nouvelle génération d’athlètes afro-descendantes sur la scène mondiale.
SS/Sf/ac/APA