Samedi matin, Israël s’est réveillé en état de sidération, au son des sirènes et des détonations du Dôme de Fer. Le Hamas venait de déclencher une vaste opération sur son sol, impliquant des troupes appuyées par les tirs de milliers de roquettes. Le dernier bilan fait état de 70 morts et plus de 900 blessés du côté des Israéliens, et de 148 morts côté palestinien.
En fin d’après-midi, la situation était encore assez confuse. Dans un briefing à la presse internationale, le lieutenant-colonel Richard Hecht, porte-parole de l’armée israélienne, a confirmé que des combats se déroulaient au sol entre les troupes israéliennes et les soldats du Hamas. Selon lui, ces combats ont lieu dans les camps militaires de Zekim et de Rahim, à proximité du passage d’Erez, ainsi que dans plusieurs Kiboutz et des villes israéliennes proches de la bande de Gaza : Kfar Aza, Beri, Nahal Oz, Magen et Sderot.
À 10h34, heure locale, l’armée israélienne a annoncé le déclenchement de l’opération «Épée de feu», précisant que «des dizaines d’avions de chasse étaient en train de frapper plusieurs cibles de l’organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.» Les frappes se poursuivaient en milieu d’après-midi. Filmées depuis Gaza, des vidéos montrent de lourds nuages de fumée s’élever au-dessus des immeubles. Le lieutenant-colonel Hecht a indiqué que l’armée était en état de «préparation à la guerre». Il a confirmé que le ministre de la Défense Yoav Gallant, lequel parle plus simplement de «guerre», avait approuvé la mobilisation des réservistes. «C’est une matinée sévère et difficile. Nous sommes conscients de la gravité de la situation, a-t-il reconnu. Nous allons réagir avec le timing qui nous semble approprié.» Il a précisé que l’armée «gardait un œil sur la frontière nord, avec le Liban, et sur la Judée et la Samarie (la Cisjordanie occupée, NDLR).» Deux régions où la situation est particulièrement tendue en ce moment.
Une trentaine d’Israéliens pris en otage
Mais c’est le Hamas qui, prenant totalement son ennemi par surprise, a déclenché les hostilités. Samedi matin, à l’aube, le mouvement islamiste a lancé l’opération «inondation d’Al Aqsa». Alors que plus de 2000 roquettes étaient tirées depuis la bande de Gaza, des miliciens ont ouvert des brèches dans la barrière de sécurité qui entoure la bande de Gaza. Après quoi, à moto ou en pick-up, ils sont entrés en Israël. Certains sont même passés par la mer. Aucun chiffre officiel n’a été révélé, mais au moins une trentaine d’Israéliens, civils et militaires, auraient été pris en otage. Des vidéos montrent d’incroyables images de miliciens du Hamas pénétrant à l’aube dans un Kibboutz endormi, d’autres, de véhicules blindés israéliens ramenés dans la bande de Gaza ; d’autres encore, des guerriers du Hamas circulant à pick-up dans la ville de Sderot et tirant au fusil-mitrailleur sur une voiture de la police israélienne. On peut aussi voir des corps de soldats israéliens, visiblement surpris dans leur base et abattus en plein sommeil. Sur une photo, on voit le cadavre d’un homme en caleçon, qui n’a apparemment eu que le temps d’enfiler son gilet pare-balles et de mettre son casque sur la tête, avant de tomber. Si ces images sont avérées, elles confirmeront que l’effet de surprise a été total pour l’armée israélienne et les services de renseignement.
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Pour quelle raison le Hamas a-t-il décidé de frapper maintenant ? Est-ce un hasard du calendrier ? Cette attaque a été déclenchée au lendemain du cinquantième anniversaire de la guerre de Yom Kippour. En 1973, Israël avait été totalement pris par surprise et les Israéliens en gardent un souvenir traumatisant. La situation était pourtant relativement calme dans la bande de Gaza depuis une semaine. Après une quinzaine de jours de tensions et de heurts à la frontière, il semblait que le Hamas avait décidé de calmer le jeu. Toujours est-il que le choix du jour de l’attaque, un matin de Shabbat, à la fin de la longue semaine de fête de Soukkot, ne doit sans doute rien au hasard.
Dès l’annonce de l’attaque, les habitants de la bande de Gaza se sont préparés à la réponse de l’armée israélienne. «Nous avons tous peur, explique un Gazaoui. Personne ne s’y attendait. Tout le monde est allé acheter de la nourriture, des médicaments, et maintenant on reste chez nous. Si l’Egypte ouvre le passage de Kerem Shalom, je partirai me réfugier avec ma femme et mes enfants.»
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