RCI/présidentielle: décision de l’ONU sur la requête de Thiam

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Me Mathias Chichportich, avocat de Tidjane Thiam
Me Mathias Chichportich, avocat de Tidjane Thiam

Tidjane Thiam devrait pouvoir exercer ses droits politiques, selon son avocat Me Mathias Chichportich,, commentant la décision du Comité des droits de l’Homme de l’ONU, relative à la radiation du président du PDCI (opposition) de la liste électorale ivoirienne.

« A l’issue de l’analyse de notre requête, et après avoir examiné les arguments présentés par la Côte d’Ivoire, le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies nous informe, aujourd’hui, avoir invité l’Etat à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que M. Cheick Tidjane Thiam puisse exercer ses droits politiques en vertu de l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. », affirme Me Chichportich.

Selon Me Mathias Chichportich, ce Pacte garantit notamment le droit de voter, d’être élu et d’accéder, dans des conditions générales d’égalité, aux fonctions publiques de son pays. Dans sa décision, le Comité exhorte la Côte d’Ivoire à permettre à M. Thiam de concourir à l’élection présidentielle de 2025.

Cette décision de l’organe indépendant de la plus haute instance internationale en charge du respect des droits de l’Homme est sans appel, déclare-t-il, ajoutant que « les dirigeants de la Côte d’Ivoire sont désormais face à leurs responsabilités (et) il y va de de leur crédibilité dans le concert des Nations. »

« Après avoir examiné le dossier, le Comité, agissant par l’intermédiaire de ses rapporteurs spéciaux sur les nouvelles communications et mesures provisoires, a décidé de ne pas accéder à la demande de mesures provisoires de l’auteur, mais invite l’État partie à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que l’auteur (Tidjane Thiam) puisse exercer ses droits politiques en vertu de l’article 25 du Pacte, tant que sa requête est en cours d’examen par le Comité », précise la décision.

Tidjane Thiam a acquis la nationalité française en 1987. Le 19 mars 2025, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) s’est libéré de son allégeance française. Or, l’article 48 du Code de la nationalité stipule que perd la nationalité l’Ivoirien qui prend une autre nationalité.

Sur ces faits, la justice ivoirienne a ordonné sa radiation de la liste électorale, soutenant qu’au moment où M. Tidjane Thiam s’inscrivait sur le listing électoral, en Côte d’Ivoire, il n’avait pas encore renoncé à son allégeance à l’Etat français.

AP/Sf/APA 

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Affaire Cheick Tidjane Thiam : L’ONU fixe un délai à la Côte d’Ivoire pour ses observations

Le président du PDCI Tidjane Thiam

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a adressé, le 29 juillet 2025, une correspondance officielle au Représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès de l’ONU et des organisations internationales à Genève.

Dans cette note, le Secrétaire général de l’ONU, agissant au nom du Comité des droits de l’homme, accuse réception des informations transmises par l’État ivoirien le 16 juillet 2025, relatives à la communication n°4808/2025 déposée au nom de M. Cheick Tidjane Thiam.

Le Comité, saisi dans le cadre du Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, a examiné le dossier conformément à la règle 94 de son règlement intérieur. Après analyse, il a décidé de ne pas accéder, pour l’instant, à la demande de mesures provisoires formulée au bénéfice de M. Thiam. Toutefois, l’organe onusien exhorte les autorités ivoiriennes à « prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que l’auteur puisse exercer ses droits politiques », tel que prévu par l’article 25 du Pacte, le temps que sa requête soit étudiée en profondeur.

Le Comité précise qu’aucune décision n’a encore été prise ni sur la recevabilité de la communication, ni sur le fond des allégations. Il invite l’État de Côte d’Ivoire à fournir ses observations détaillées d’ici au 8 janvier 2026. Les informations fournies par l’État ivoirien le 16 juillet ont par ailleurs été transmises à Cheick Tidjane Thiam pour information.

Cette démarche marque une étape importante dans l’examen de cette affaire par les instances onusiennes, qui insistent sur le respect des droits civils et politiques en toutes circonstances.

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