Jean-Louis Billon, un cadre du PDCI (opposition) prône la tenue d’une nouvelle convention, réitérant qu’il est plus que déterminé à aller à la conquête du pouvoir dans un contexte où le parti a déjà désigné Tidjane Thiam, ex-CEO de Crédit Suisse comme son candidat pour la présidentielle d’octobre 2025.
« Le PDCI doit urgemment convoquer une nouvelle convention démocratique et inclusive pour choisir un candidat légitime, éligible et porteur d’un véritable projet », a lancé Jean-Louis Billon, un cadre du parti qui s’est déjà déclaré candidat à la présidentielle ivoirienne d’octobre 2025.
« Aujourd’hui, le PDCI n’a pas de candidat, j’appelle au débat démocratique au niveau du parti. Si je suis entendu, tant mieux, si je ne suis pas entendu, j’avance et je ramènerai cette victoire au PDCI », a déclaré Jean-Louis Billon, lors d’une conférence de presse.
Il a confié qu’il est « déterminé (et est) soutenu par un ensemble de mouvements et de partis politiques. Je n’ai pas besoin d’aller en candidat indépendant. Il y a une myriade de mouvements et de partis qui me soutiennent ».
Jean-Louis Billon, dont le père est d’origine française, a fait savoir qu’en Côte d’Ivoire, quand vous êtes majeur et vous allez acquérir une autre nationalité, vous perdez la nationalité ivoirienne, mais « dès lors que vous avez une nationalité subie, vous n’êtes pas concernés ».
Il a fait observer que dans son cas, il a subi la nationalité française à laquelle il a renoncé. Cependant, le président du PDCI, Tidjane Thiam, qui a acquis la nationalité française avant d’y renoncer, a été retiré de la liste électorale parce qu’il n’était plus Ivoirien lors de son inscription en 2022.
Selon l’article 48 du Code de la nationalité ivoirienne, datant du 14 décembre 1961, « perd la nationalité ivoirienne, l’Ivoirien majeur qui acquiert volontairement une nationalité étrangère, ou qui déclare reconnaître une telle nationalité ». Or, pour être candidat à la présidentielle, il faut être exclusivement ivoirien.
La justice a ordonné en avril 2025 la radiation sur la liste électorale de Tidjane Thiam, car il avait perdu la nationalité ivoirienne au moment de son inscription en 2022. Le 22 mai 2025, le tribunal a annulé le 8e congrès du PDCI, tenu en décembre 2023, qui l’a porté à la présidence du parti.
Un 9e congrès du PDCI qui a porté Tidjane Thiam à la présidence du PDCI, lui a permis d’être mieux élu. Pour Jean-Louis Billon, « à cinq mois de l’élection, le PCI n’a pas de candidat pour la résidentielle (du 25 octobre 2025), c’est une réalité. »
« Nous sommes à un tournant décisif et 2025 est une chance à ne pas manquer. Dans moins d’un mois, la liste électorale sera close et la collecte des parrainages va débuter. Pendant que nos adversaires avancent, le PDCI demeure empêtré dans des querelles internes », a-t-il dit.
Pour lui, « il y a des moments où l’intérêt du parti et du pays doivent primer sur des loyautés personnelles. La présidentielle de 2025 peut redonner au PDCI sa place dans la gouvernance (de la Côte d’Ivoire) ou signer sa fin politique ».
« Nous devons nous réorganiser, désigner le meilleur d’entre nous et partir en ordre de bataille pour reconquérir le pouvoir et honorer la mémoire de Félix Houphouët-Boigny et d’Henri Konan Bédié. Le Pdci ne peut se permettre de rater l’échéance de 2025, ce serait une abdication totale », a-t-il affirmé.
Au regard des décisions judiciaires, Jean-Louis Billon, ex-ministre ivoirien du Commerce et actuel député de Dabakala (Nord ivoirien), a martelé que « c’est la faute aux anciens qui ont fauté », ajoutant que « nos propres textes ont été piétinés ».
AP/Sf/APA