Quelles relations entre les conflits africains et les investissements privés sécurisés par l’aide publique au développement?  » Lorsque l’aide publique au développement prend arguments du fait qu’elle vient pour accompagner, rassurer, et sécuriser les investissements directs étrangers des pays de mêmes origines, dans les pays africains d’accueil, qui autrement ne sauraient le mobiliser en grande quantité, la question se pose de savoir dans quelle mesure ces investissements privés ne contribuent pas aux conflits et la violence internes aux pays qui les demandent et à leur permettre d’atteindre les Objectifs de développement durable?

Pour aider à faire la lumière sur ce débat, trois chercheurs d’universités européennes et américaines ont présenté une étude complète de milliers de projets de la Société Financière Internationale (IFC), la branche qui finance le secteur privé au sein du Groupe de la Banque mondiale, sur la période entre 1994 et 2022. Que trouvent-ils? La SFI prétend investir dans un but de participer au développement des pays, par l’application de normes élevées en matière de performances sociale et environnementale. Ses initiatives sont suivies par de nombreux autres acteurs privés et publics impliqués dans le financement du développement. Si la SFI se trompait, ce serait un bon indicateur de la façon dont les choses se passent dans le système mondial du capitalisme de connivences qui produit, là où il installe ses projets, des conflits armés. Cette démarche met en relation la violence et les conflits armés qui suivent l’arrivée d’un certains nombre d’investisseurs privés dans les pays africains, avec un effet clair et préjudiciable sur le développement humain. Les résultats établissent que les projets de la SFI provoquent une augmentation significative des conflits armés dans le monde entier. Un seul projet, provoque en moyenne 7,6 avénements de conflits armés au cours de l’année qui suit son introduction, surtout quand ces pays n’ont pas résolu leurs problèmes fonciers. Ces résultats sont conformes aux autres grandes études quantitatives qui interrogent la relation entre l’investissement direct étranger et le développement en Afrique. L’Investissement direct étranger qui, dans certaines conditions, augmente les conflits violents et rend le développement presque impossible apparaît la règle et non pas l’exception. L’étude conclue que les approches actuelles en matière d’investissements étrangers doivent être reconsidérées en urgence, en mettant particulièrement l’accent sur le risque de conflits violents dans les pays d’accueil. » Pour en savoir plus, lire theconversation.com/projects-funde

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