Présidentielle 2025: Le FPI claque la porte de la CEI et exige la démission de son équipe dirigeante

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« La CEI actuelle a échoué. Elle a perdu notre confiance et doit en tirer les conséquences : elle doit partir », a déclaré Affi N’Guessan.
« La CEI actuelle a échoué. Elle a perdu notre confiance et doit en tirer les conséquences : elle doit partir », a déclaré Affi N’Guessan.

Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a annoncé ce jeudi 17 avril 2025 la suspension de la participation de son parti à toutes les activités de la Commission électorale indépendante (CEI). À travers cette décision, le FPI exige la démission de l’ensemble de l’équipe dirigeante de l’organe électoral, qu’il accuse d’inefficacité et de partialité.

Lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti à Abidjan, l’ancien Premier ministre a pointé du doigt une CEI « discréditée », incapable, selon lui, de garantir un processus électoral transparent et crédible. Il a notamment accusé le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert Coulibaly, d’avoir adopté une posture « de diabolisation de l’opposition » et de ne plus incarner l’impartialité requise.

« La CEI actuelle a échoué. Elle a perdu notre confiance et doit en tirer les conséquences : elle doit partir », a déclaré Affi N’Guessan.

Une opposition désormais unie face à la CEI

En se retirant des activités de la CEI, le FPI rejoint officiellement le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) de Tidjane Thiam et le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, qui avaient déjà suspendu leur participation le 11 avril. Ensemble, ces partis réclament une réforme urgente de l’organe électoral, un audit indépendant du fichier électoral et l’ouverture d’un dialogue politique national.

« Si les acteurs n’ont pas confiance en l’arbitre, il ne peut y avoir d’élection transparente », a insisté Affi N’Guessan.

La CEI se défend

En réponse à ces accusations, la CEI a rejeté toute accusation de partialité. Son président, Ibrahime Kuibiert Coulibaly, a réaffirmé que toutes les décisions électorales ont été prises en concertation avec les parties prenantes. Il a dénoncé un « manque de cohérence » de la part de l’opposition, tout en assurant que l’institution reste guidée par les lois de la République.

L’élection présidentielle, prévue pour le 25 octobre 2025, s’annonce de plus en plus tendue, dans un climat de défiance entre l’opposition et l’autorité électorale. Le bras de fer est désormais engagé.

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