La police ougandaise a annoncé lundi l’arrestation de quatre personnes accusées d’avoir eu des relations homosexuelles, trois mois après l’adoption d’une loi draconienne contre les homosexuels qui a suscité  » ‘indignation » de la communauté internationale.

Cette loi, considérée comme l’une des plus sévères au monde, contient des dispositions faisant de l' »homosexualité aggravée » un délit potentiellement passible de la peine capitale et des peines pouvant aller jusqu’à la prison à vie pour les relations homosexuelles consenties.
Une porte-parole de la police a déclaré à l’AFP que les autorités avaient arrêté samedi quatre personnes, dont deux femmes, dans un salon de massage du district de Buikwe, dans l’est du pays.
« L’opération de police a été menée à la suite d’une information donnée par une informatrice à la sécurité de la zone, selon laquelle des actes d’homosexualité étaient pratiqués dans le salon de massage », a déclaré Hellen Butoto.

Ugandan member of parliament John Musira dressed in an antigay gown during debate of the Anti-Homosexuality bill in Kampala, Uganda, on March 21, 2023 [Abubaker Lubowa/Reuters]
Les Nations unies, des gouvernements étrangers, dont celui des États-Unis, et des groupes de défense des droits de l’homme ont condamné la nouvelle législation, qui a été promulguée en mai. Ce mois-ci, la Banque mondiale a annoncé qu’elle suspendait l’octroi de nouveaux prêts au pays d’Afrique de l’Est, estimant que la loi était « fondamentalement contraire » aux valeurs défendues par le bailleur de fonds basé aux États-Unis.

LSI AFRICA avec AFP.
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Ouganda : inquiétude et indignation après la promulgation d’une loi « anti-homosexualité »

Yoweri Museveni.
Le chef de l’État, Yoweri Museveni, a approuvé le texte, qui devient désormais la loi anti-homosexualité 2023, a annoncé la présidence.

Agence France-Presse

 

L’annonce de la promulgation d’une nouvelle loi prévoyant de lourdes peines pour les relations homosexuelles et la « promotion » de l’homosexualité en Ouganda suscite lundi indignation et inquiétude, des ONG locales jusqu’à la Maison-Blanche.

La nouvelle a ravivé les craintes déclenchées en mars par le vote du projet de loi, qualifié alors par le chef du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH), Volker Türk, de texte discriminatoire – probablement le pire au monde en son genre.

Le HCDH s’est dit lundi consterné de voir entrer en vigueur ce projet de loi draconien et discriminatoirecontraire à la Constitution et aux traités internationaux, qui ouvre la voie à des violations systématiques des droits des personnes LGBT.

 

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