La police ougandaise a annoncé lundi l’arrestation de quatre personnes accusées d’avoir eu des relations homosexuelles, trois mois après l’adoption d’une loi draconienne contre les homosexuels qui a suscité » ‘indignation » de la communauté internationale.
Cette loi, considérée comme l’une des plus sévères au monde, contient des dispositions faisant de l' »homosexualité aggravée » un délit potentiellement passible de la peine capitale et des peines pouvant aller jusqu’à la prison à vie pour les relations homosexuelles consenties.
Une porte-parole de la police a déclaré à l’AFP que les autorités avaient arrêté samedi quatre personnes, dont deux femmes, dans un salon de massage du district de Buikwe, dans l’est du pays.
« L’opération de police a été menée à la suite d’une information donnée par une informatrice à la sécurité de la zone, selon laquelle des actes d’homosexualité étaient pratiqués dans le salon de massage », a déclaré Hellen Butoto.
Ouganda : inquiétude et indignation après la promulgation d’une loi « anti-homosexualité »

Agence France-Presse
L’annonce de la promulgation d’une nouvelle loi prévoyant de lourdes peines pour les relations homosexuelles et la « promotion » de l’homosexualité en Ouganda suscite lundi indignation et inquiétude, des ONG locales jusqu’à la Maison-Blanche.
La nouvelle a ravivé les craintes déclenchées en mars par le vote du projet de loi, qualifié alors par le chef du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH), Volker Türk, de texte discriminatoire – probablement le pire au monde en son genre
.
Le HCDH s’est dit lundi consterné
de voir entrer en vigueur ce projet de loi draconien et discriminatoire
, contraire à la Constitution et aux traités internationaux
, qui ouvre la voie à des violations systématiques des droits des personnes LGBT
.