Les Etats-Unis, qui disposent de 1.100 soldats stationnés au Niger, ont annoncé qu’ils étudieront « toutes les mesures futures » concernant leur présence militaire dans le pays après l’annonce de la France du retrait de ses troupes d’ici la fin de l’année.
Le mercredi (20-09.2023), le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, annonçait pour sa part que le départ des soldats allemands se poserait si les troupes françaises quittaient le Niger.
« Si les unités françaises venaient à partir, la question du retrait serait pour nous plus vive. Il nous faudrait de nouveau y réfléchir », avait-t-il ajouté.
Une centaine de militaires allemands sont actuellement déployés avec des troupes françaises sur la base aérienne nigérienne de Niamey, dont certains sont affectés à une mission de coopération avec le Niger mais aussi dans la formation de l’armée nigérienne.
Début août, une semaine après le coup d’Etat qui a destitué le président élu Mohamed Bazoum, la Bundeswehr a rapatrié environ trente personnes, principalement des soldats allemands précédemment engagés dans la mission de l’ONU au Mali voisin, la Minusma.
La France compte quant à elle quelque 1.500 militaires au Niger, sur la base de Niamey mais aussi à Ouallam et Ayorou (nord-ouest).
Pour Abdoulaye Sounaye, chercheur anthropologue qui étudie les questions religieuses et sécuritaires dans le Sahel, les Etats-Unis resteront au Niger pour contrer l’influence russe dans la région, contrairement aux Allemands qui n’ont, selon lui, pas d’autre choix que de quitter le pays.