À l’issue d’une évaluation conduite à l’automne 2025, le Fonds monétaire international dresse un diagnostic global de l’administration fiscale marocaine, saluant les réformes entreprises, en dépit des fragilités.
Le dernier rapport du FMI sur le Maroc met en évidence des progrès notables issus de plusieurs réformes, et pointe aussi des fragilités persistantes, notamment la faible intégrité du registre des contribuables, le stock élevé des arriérés fiscaux, ainsi que les délais prolongés de traitement des remboursements de TVA et du contentieux fiscal.
Le Fonds monétaire international (FMI) a salué les transformations engagées par le Royaume pour moderniser son administration fiscale et améliorer la relation avec les contribuables.
Dans un rapport d’évaluation, menée entre le 30 septembre et le 13 octobre 2025 l’institution financière internationale note la généralisation progressive des services numériques, désormais accessibles de manière continue via la plateforme sécurisée SIMPL. Cette digitalisation s’inscrit dans une logique de simplification des démarches et de réduction des coûts administratifs.
Le FMI souligne également l’émergence d’une approche davantage orientée vers le service, visant à encourager le respect volontaire des obligations fiscales grâce à une meilleure information et à des services personnalisés.
L’évaluation salue aussi la méthode structurée adoptée pour identifier les contribuables potentiels et élargir l’assiette fiscale. Cette stratégie repose notamment sur une gestion centralisée des risques de non-conformité, appuyée par le système de recoupement et d’analyse des données (SRAD), devenu un levier clé de pilotage.
Le rapport met en avant l’automatisation et la transparence des systèmes comptables, ainsi que le programme de contrôle fiscal basé sur les risques, dont la mise en œuvre est suivie de manière rigoureuse afin d’en mesurer l’efficacité. Les efforts visant à fiabiliser les prévisions de recettes publiques, notamment à travers le suivi mensuel et les projections des remboursements de TVA, sont également salués.
Toutefois, le FMI pointe le faible recours aux procédures contentieuses après les contrôles externes et la longueur excessive des délais de traitement des litiges fiscaux. Le rapport souligne les limites du dispositif de règlement des litiges fiscaux, marqué par un recours marginal aux procédures contentieuses formelles et par des délais de traitement jugés excessifs, appelant à des réformes ciblées pour renforcer la sécurité juridique et la crédibilité du système fiscal.
Réalisée à l’aide de l’outil TADAT entre fin septembre et mi-octobre 2025, cette deuxième évaluation, après celle de 2018, confirme les progrès accomplis et offre une nouvelle base pour affiner les priorités de réforme à venir.
AK/Sf/APA



















































