Dans une correspondance adressée à tous les établissements supérieurs, le ministère français de l’enseignement supérieur et de la recherche  demande la suspension des mobilités étudiantes avec les ressortissants maliens, Burkinabés et Nigériens. 

En  raison  des relations  de coopération difficiles que la France entretient  avec les pays comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso, elle a décidé  d’étendre  la suspension  des visas d’études aux étudiants, les boursiers du gouvernement français et les fonctionnaires devant suivre une formation en France. Le ministère de l’enseignement supérieur et de recherche de la France dit se conformer  à une instruction de I ‘Elysée qui  demande la suspension de toute action de coopération sans aucune dans ces trois pays.

Selon la correspondance des autorités éducatives française, cette instruction inclut également les invitations de chercheurs, les symposiums, conférences, séminaires et colloques.  L’instruction, selon la partie française, met fin  aux  mobilités étudiantes et vaut pour toutes les nouvelles demandes de mobilité.  « EIle concerne les bourses du gouvernement français, les financements qui transitent par les différents opérateurs et les financements humanitaires », insiste cette correspondance qui exclut de cette mesure les boursiers déjà en France et ou disposant d’un visa ou titre de séjour.

Cependant, les autorités éducatives françaises distinguent les cas des étudiants disposant déjà d’une bourse et d’un visa pour lesquels elles rassurent l’opinion de s’employer à trouver des solutions. Le communiqué précise qu’il s’agit d’une suspension des mobilités, et non d’une annulation. Il note que  le dispositif peut donc être revu en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain. Toujours les autorités disent  regretter les conséquences de cette situation pour les candidats  à une mobilité en France

Siaka DIAMOUTENE

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Éducation/La France retire leurs titres de séjour aux étudiants originaires du Niger, Mali et Burkina

Fin août, des étudiants de ces trois pays ont reçu un message du ministère des affaires étrangères les informant de l’annulation de leur séjour en France en raison de la crise diplomatique en cours.

Par Soazig Le Nevé

French Higher Education and Research Minister Sylvie Retailleau leaves after the weekly cabinet meeting at the presidential Elysee Palace in Paris, on August 30, 2023. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)

L’e-mail est arrivé le 30 août, deux jours avant le départ pour la France de Koffi (les étudiants cités témoignent avec un prénom d’emprunt), étudiant burkinabé et doctorant en géographie. « J’ai le regret de vous informer que nous annulons notre soutien pour votre séjour en France, toutes les prestations de Campus France sont annulées (billet d’avion, allocations et assurance santé) », y annonçait un interlocuteur du ministère de l’Europe et des affaires étrangères.

La décision fait suite aux « événements intervenus à Niamey [Niger] fin juillet », poursuit l’auteur de ce message que Le Monde s’est procuré, en référence au coup d’Etat mené par des généraux désormais au pouvoir. « La France a suspendu son aide au développement à destination du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Cette décision concerne également les bourses de mobilité du gouvernement français, dont vous êtes bénéficiaire », acte-t-il. Soit une somme de 1 500 euros mensuels, pour une durée de trois mois, que devait percevoir Koffi durant son séjour de recherche en France.

Le jeune homme avait pourtant un visa, valable jusqu’en février 2024, explique-t-il au Monde, ainsi qu’un billet d’avion payé par Campus France, l’agence française de promotion de l’enseignement supérieur français à l’étranger. « La situation s’étant dégradée au cours de l’été, les vols Air France ont été suspendus, relate l’étudiant de l’université Joseph-Ki-Zerbo, à Ouagadougou, dont la thèse est codirigée par une chercheuse de l’Institut des mondes africains, une unité du CNRS située à Aubervilliers. Malgré cela, Campus France m’avait acheté un nouveau billet, la semaine de mon départ. » L’espoir a donc été brutalement douché, à réception de l’e-mail, le 30 août.

« Victimes innocentes de la crise diplomatique »
La déception fut tout aussi grande pour Aya, une autre étudiante burkinabée, qui devait démarrer un master d’informatique à l’université Lyon-II. « Tout était fin prêt, ma fille avait rendez-vous pour obtenir son visa le 8 août, mais c’est le 4 août que l’interdiction de les délivrer est tombée », se désole son père. Selon lui, des dizaines d’étudiants se retrouvent immobilisés pour une durée inconnue et sont « les victimes innocentes de la crise diplomatique actuelle ».

Source: Lemonde.fr

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