Le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne Josep Borrell, a signalé « de sérieuses inquiétudes quant à la gestion du processus électoral qui a précédé le coup d’État militaire »
L’Union européenne a annoncé, jeudi, son rejet de la prise de pouvoir « par la force » au Gabon et a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue.
C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, consulté par Anadolu.
« L’Union européenne rejette la prise du pouvoir par la force au Gabon et appelle toutes les parties à faire preuve de retenue », indique le communiqué.
L’Union européenne a déclaré que « les défis auxquels le Gabon est confronté doivent être résolus en respectant les principes de l’État de droit, de l’ordre constitutionnel et de la démocratie ».
Le bloc a également évoqué « de sérieuses inquiétudes quant à la gestion du processus électoral au Gabon qui a précédé le coup d’État militaire », selon le communiqué.
la même source a affirmé que « le dialogue inclusif et objectif est le moyen d’assurer le respect de la volonté du peuple gabonais ».
Mercredi, un groupe militaire a annoncé à la télévision publique qu’il prendrait le pouvoir au Gabon, quelques heures après que le président Ali Bongo a remporté un troisième mandat lors des élections qui ont eu lieu samedi.
Le groupe a annoncé l’annulation des élections au motif qu’elles étaient « truquées », la dissolution de toutes les institutions de l’État et la fermeture des frontières, tandis que le président du Gabon détenu a appelé les « amis du monde » à agir contre les putschistes.
Le Gabon est le récent pays africain à connaître un coup d’État militaire, le troisième en 3 ans sur le continent, après le Mali en 2022 et le Niger le 26 juillet dernier, qui a déclenché une vague de positions internationales, exprimant de profondes inquiétudes sur l’instabilité politique sur le continent africain.