Niger: la production de pétrole passe de 20.000 à 110.000 barils par jour |  Le360 AfriqueLe vendredi 17 novembre dernier, alors qu’il participait au 2ème Sommet Voix du Sud via visioconférence, le ministre nigérien du pétrole a exposé l’énorme potentiel énergétique de son pays. Selon les dires de Mahaman Moustapha Barké Bako, le Niger dispose de plus d’un milliard de barils de réserves pétrolières prouvées, de plus de 22 milliards de mètre cube de réserves de gaz naturel et près de 100 millions de tonnes de charbon.
 
Le pays recèle aussi de minéraux « critiques comme le cobalt… »
Les réserves d’uranium sont estimées à 500.000 tonnes. Outre ces énormes réserves énergétiques, le pays recèle aussi des minéraux « critiques comme le cobalt, le lithium, le cuivre, le nickel et des éléments de terre rare qui sont indispensables aux technologies d’énergies propres, qu’il s’agisse  des panneaux solaires, des batteries de stockage d’énergie électrique et des éoliennes.
 
Autant dire que le sous-sol du Niger est suffisamment riche, mais la question énergétique continue d’être un enjeu majeur pour ce pays sahélien. Le ministre Mahaman Moustapha Barké Bako, l’a justement souligné lors de ce sommet qui constitue un cadre de dialogue visant à instaurer un ordre mondial plus inclusif.
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Niger : une manne pétrolière très convoitée

Pour l’entourage du président Mohamed Bazoum, les rivalités autour du partage de la future rente issue de l’or noir constitueraient un des leviers essentiels du putsch du 26 juillet.

C’est un conseil des ministres bien particulier qui aurait dû se tenir le 27 juillet dernier à Niamey. Juste avant qu’une junte ne vienne bouleverser le cours de l’histoire en renversant le président nigérien Mohamed Bazoum. Coincidence ou pas, ce jour-là, le gouvernement de ce pays sahélien aurait dû approuver un décret stratégique, qui aurait pu permettre la création d’une nouvelle société, PetroNiger, dont l’objectif aurait été de gérer les ressources pétrolières du pays.

Ce projet a-t-il contribué à précipiter la chute du régime ? A-t-il été perçu par les putschistes comme le geste ultime d’une reprise en main d’un secteur juteux qui aurait pu les léser, eux ou leurs commanditaires ? Dans l’entourage de Mohamed Bazoum, en tous les cas, ce scénario ne fait guère de doute. « Le pétrole n’est pas le seul motif du putsch, mais il est un des leviers essentiels », estime un proche conseiller du président, en pointant très clairement les responsabilités du camp de l’ancien président Mahamadou Issoufou (2011-2021).

Bien qu’il s’en défende, ce dernier est aujourd’hui suspecté d’avoir joué un rôle dans le coup de force du général Abdourahamane Tiani. C’est lui qui avait nommé l’actuel homme fort de la junte à la tête de la garde présidentielle. Après l’élection de Mohamed Bazoum, avec lequel il a cheminé politiquement pendant trente ans, c’est son fils Sani Mahamadou Issoufou, dit Abba, qui avait été promu ministre du pétrole, des mines et des énergies renouvelables, avant de se voir dessaisir au début 2022 du portefeuille des énergies renouvelables. Une certaine continuité.

Pendant ses deux mandats à la tête du Niger, Mahamadou Issoufou avait notamment la mainmise sur la Sonidep, la société nigérienne de pétrole. « C’est un secret de polichinelle, la Sonidep a toujours été la caisse noire de tous les partis politiques, pas seulement du PNDS [le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, fondé en 1990 par Mahamadou Issoufou] », raconte un membre de la société civile qui a enquêté sur ces dossiers. En témoignent les fraudes massives et Lire la suite sur lemonde.fr

 

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