Le déplacement de Patrice Talon dans ces trois pays fait suite à une rencontre du président nigérian Bola Tinubu, élu récemment président de la Cédéao, avec des responsables du Niger, de Guinée-Bissau et du Bénin.
Les quatres pays ont constitué une commission chargée de trouver des solutions de sécurité alternatives à la fin de la mission de l’Onu au Mali. Il est question de la formation d’une force de soldats de pays de la Cédéao.
En juin, le Conseil de sécurité de l’Onu a en effet mis un terme à la mission de maintien de la paix de la Minusma à la demande de la junte militaire au pouvoir au Mali.
Pourtant sur le terrain, les groupes jihadistes Al-Qaïda et Etat islamique continuent de gagner du terrain dans le Sahel et étendent désormais leurs attaques vers le sud, jusqu’à des pays du Golfe de Guinée.
La visite au Mali, au Burkina Faso et en Guinée du président Patrice Talon sera donc axée sur la sécurité mais aussi les transitions démocratiques après les coups d’Etat dans les trois pays, selon Omar Alieu Touray, président de la commission de la Cédéao.
Le Nigeria, le Niger, la Guinée-Bissau et le Bénin réunis à Abuja « ont réaffirmé leur soutien à des transitions démocratiques rapides dans ces pays », a-t-il ajouté.
En décembre dernier, les pays de la Cédéao ont décidé de créer une force régionale vouée à intervenir non seulement contre le jihadisme mais aussi en cas de coup d’Etat. Mais les modalités de sa constitution et son financement, doivent toujours être précisés.
Que faut-il attendre de la visite de Patrice Talon ?
Seidick Abba.
