Le parti de Gbagbo exige la libération de 2 de ses cadres

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Après l’arrestation de six membres, à la suite d’actes de violences, début août, le PPA-CI, le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, dénonce la détention de deux de ses cadres, dont un ancien ministre.

Le parti de Laurent Gbagbo exige la libération de l’ex-ministre de la Défense, Moïse Lida Kouassi et de l’ambassadeur Koné Boubacar (ex-directeur du protocole de Gbagbo), deux membres des instances du PPA-CI, arrêtés à la suite d’une convocation au service des enquêtes générales de la préfecture de police d’Abidjan, le 8 août 2025.

Lors d’une conférence de presse tenue, ce dimanche 10 août 2025, au siège du PPA-CI à Abidjan, le président exécutif du parti, Pr Sébastien Dano Djédjé, a relevé que M. Lida Kouassi et l’ambassadeur Koné Boubacar ont été convoqués, en même temps que le colonel des douanes Joël Kéké.

Si le colonel Joël Kéké a été libéré le samedi 9 août 2025, après une audition, au moment où la marche du Front commun PPA-CI et PDCI se tenait à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, les deux autres sont encore en garde à vue, a-t-il renseigné.

Justin Koné Katinan, deuxième vice-président du Conseil stratégique et politique du PPA-CI, a rapporté que, selon leurs avocats, il leur est reproché d’être les « instigateurs » des violences survenues le 1ᵉʳ août 2025 à Yopougon et qu’ils auraient été cités par les premières personnes arrêtées.

Le Pr Dano Djédjé a précisé que ces arrestations interviennent après celles de « six de leurs camarades, brutalement et illégalement enlevés par des hommes encagoulés les 2 et 3 août 2025 à Yopougon et que six autres ont été soumis à des interrogatoires pendant 18 heures avant d’être relâchés ».

Six membres du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, ont été arrêtés après des actes de vandalisme, dans la nuit du vendredi 1er août 2025, à Yopougon. Un bus a été incendié au cours de cette nuit.

Selon Pr Dano Djédjé, les deux membres des instances du PPA-CI, MM. Lida Kouassi et Aboubacar Koné, sont placés en garde à vue dans « des conditions dont la légalité et la conformité aux garanties constitutionnelles suscitent une profonde inquiétude ».

« Ces pratiques constituent une atteinte grave aux principes fondamentaux inscrits dans notre loi fondamentale et bafouent les droits protégés par nos lois nationales et nos engagements internationaux », a-t-il déploré, lors de la conférence de presse.

C’est pourquoi le PPA-CI a tenu à manifester avec la plus « grande fermeté sa solidarité indéfectible à l’égard de ces deux personnalités dont la contribution au renforcement de la démocratie et à la sauvegarde de l’État de droit est largement reconnue », a-t-il poursuivi.

Le PPA-CI exige leur « libération immédiate » ainsi que celle de tous les prisonniers d’opinion de tout bord, a-t-il insisté, soulignant qu’il y a dans les geôles de l’État de Côte d’Ivoire, « près de 100 prisonniers politiques » détenus depuis très longtemps.

Le président exécutif du PPA-CI, M. Sébastien Dano Djédjé, a fait savoir que des informations de plus en plus récurrentes font état de la « mise sous cloche de tous ceux qui osent porter des voix discordantes à celle du pouvoir » d’Abidjan.

Il a fait observer qu’en lieu et place de la « répression », le PPA-CI, à travers son président Laurent Gbagbo, a demandé un dialogue politique avec le gouvernement depuis février 2024, mais a récolté un « refus méprisant ».

Au regard de la situation « délétère » qui prévaut, le Pr Dano Djédjé a appelé leurs militants à « rester vigilants, à ne pas se laisser intimider et à être focalisés sur l’objectif final, celui de l’inscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale ».

Il a, en outre, appelé, à des élections inclusives, à la réforme en profondeur de la Commission électorale indépendante (CEI), à l’audit de la liste électorale, au dialogue politique, mais aussi à une révision de la liste électorale avant la présidentielle du 25 octobre 2025.

Dano Djédjé, président exécutif du PPA-CI, a réaffirmé la position « non négociable » du parti contre le 4ᵉ mandat d’Alassane Ouattara et a exhorté les militants à la « mobilisation et à défendre la cause » du parti qu’il a jugée « noble et nationale ».

AP/Sf/APA

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