​La relation de Pékin avec Bruxelles et Washington se caractérise par une rivalité sur la protection du climat, analyse l’économiste Guntram Wolff, dans une tribune au « Monde ».

Pour parler de la relation avec la Chine en Occident, on évoque généralement le triptyque rivalité systémique, concurrence et partenariat. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, et la ministre des affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, considèrent la protection du climat comme le domaine-clé de ce dernier. Dans la déclaration commune des présidents français et chinois, le climat a été cité comme une priorité commune. Mais, pour au moins trois raisons, celle-ci est devenue un élément de la rivalité systémique persistante – avec des conséquences catastrophiques pour la lutte contre le changement climatique.

D’abord, la Chine mise sur l’énergie fossile bon marché comme base de sa croissance économique. Pour la République populaire, une croissance rapide est nécessaire sur le plan de la politique intérieure et centrale sur le plan de la politique extérieure afin d’atteindre la suprématie dans l’Indo-Pacifique. La Chine s’est certes engagée à atteindre des objectifs climatiques, mais les émissions chinoises continuent d’augmenter rapidement. Le pays est le plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde.

En revanche, les émissions de CO2 de l’Union européenne (UE) sont en baisse et représentent moins d’un quart de celles de la Chine. Elles diminuent également aux Etats-Unis, où elles représentent moins de la moitié de celles de la Chine. La Chine met en avant son statut de pays en développement et le fait que l’Occident a historiquement émis davantage. Toutefois, elle rattrape rapidement LA SUITE EST RESERVÉE SUR LEMONDE

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