Prévue à Marcory, la marche du Front commun PPA-CI–PDCI aura finalement lieu à Yopougon, le 9 août, avec l’accord du préfet d’Abidjan. Les revendications politiques restent inchangées.
Initialement prévue entre Marcory Ibis et la place de la République au Plateau, la marche pacifique du Front commun PPA-CI – PDCI prévue pour le samedi 9 août 2025 à Abidjan aura finalement lieu dans la commune de Yopougon, ont annoncé ce mardi 5 août 2025 des responsables des deux formations d’opposition.
Un nouveau périmètre
À l’issue d’une réunion avec le préfet d’Abidjan et des représentants des forces de sécurité, les organisateurs ont confirmé l’autorisation de la marche, dans un nouveau périmètre. « L’itinéraire arrêté par le gouvernement et les partis politiques du Front commun partira de Saguidiba à Figayo », a précisé Jean Likane Yagui, député du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dans une déclaration à la presse.
« C’est une marche pour démontrer qu’une bonne partie de la population, sinon la majorité des Ivoiriens, souhaite que le gouvernement et les partis politiques s’asseyent pour un dialogue politique franc », a-t-il ajouté, insistant sur le caractère pacifique de l’initiative.
Son collègue Auguste Dago, député du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), a également confirmé l’accord obtenu. « Nous demandons à tout le monde de se mobiliser à partir de maintenant pour que nous soyons nombreux à cette marche du 9 août », a-t-il déclaré.
Revendications inchangées
L’événement, prévu initialement le 2 août, avait été reporté à la demande des autorités, invoquant un manque de forces de sécurité en raison de la Fête de l’indépendance célébrée à Bouaké.
Dans un climat politique tendu à moins de trois mois de la présidentielle d’octobre, le Front commun PPA-CI – PDCI entend, à travers cette marche, alerter sur les conditions d’organisation du scrutin. Parmi ses principales revendications figurent la réintégration de plusieurs leaders politiques écartés du processus électoral – notamment Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé et Noël Akossi Bendjo – ainsi qu’une réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).
Les deux partis réclament également une révision de la liste électorale, un audit indépendant, et la proclamation des résultats bureau par bureau, en conformité avec le Code électoral.
Jusqu’à présent, le gouvernement ne s’est pas exprimé publiquement sur ces revendications.
Samuel KADIO