Israël a renouvelé, samedi, son appel aux habitants de la ville de Gaza d’évacuer leurs maisons vers le sud, malgré les avertissements internationaux sur les conséquences du déplacement.
« Ceci est un appel important aux habitants de la ville de Gaza. Ces derniers jours, nous vous avons appelé à quitter la ville de Gaza, vers le sud », a écrit Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne sur la plateforme X.
Et d’ajouter, »Je voudrais vous informer que l’armée israélienne autorisera d’emprunter deux routes d’évacuation vers le sud de la Bande de Gaza. Elles resteront sûres de 10h00 jusqu’à 16h00 (heure locale).
L’armée israélienne a demandé aux habitants se trouvant au nord de la Bande de Gaza, d’évacuer vers le sud, à Beit Hanoun et Khan Younès, en vue d’une probable offensive militaire.
Adraee a annoncé vendredi soir la prolongation de l’ultimatum accordé aux habitants de Gaza pour évacuer leurs maisons jusqu’à samedi soir, alors qu’il devait expirer hier soir à minuit.
De nombreux pays et organisations locales et internationales de défense des droits de l’homme ont mis en garde contre les conséquences de ce déplacement forcé, appelant Israël à revenir sur sa décision.
Les Nations Unies ont également mis en garde contre »les conséquences humanitaires dramatiques de cet ordre ».
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré vendredi: »déplacer plus d’un million de personnes à travers une zone de guerre densément peuplée vers une zone sans nourriture, sans eau ou logement, alors que le territoire entier est en état de siège, est extrêmement dangereux, et tout simplement impossible ».
Le 7 octobre à l’aube, le mouvement de résistance islamique Hamas et d’autres factions palestiniennes ont lancé depuis Gaza l’opération »Déluge d’Al-Aqsa », en réponse aux »attaques incessantes des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, en particulier la mosquée Al-Aqsa dans la partie occupée de Jérusalem-Est ».
De son côté, l’armée israélienne a lancé l’opération »Épées de fer » et continue de mener des raids intensifs sur plusieurs districts de la bande de Gaza, où vivent plus de deux millions de Palestiniens qui souffrent de la détérioration de leurs conditions de vie en raison d’un blocus israélien imposé depuis 2006.
