L’ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, était l’invité de France Inter jeudi 12 octobre.
« La solution à deux États, qu’on a enterrée », est « plus que jamais, aujourd’hui, la seule » pour venir à bout du conflit israélo-palestinien, affirme l’ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin, jeudi 12 octobre sur France Inter.
Ainsi, « entendre » Catherine Colonna, actuelle patronne du Quai d’Orsay, défendre la création d’un État palestinien aux côtés de l’État d’Israël l’a rendu « heureux ». C’est « la seule solution, selon nous [La France], qui permettra d’assurer durablement que les deux peuples vivent en paix et en sécurité », a en effet déclaré la ministre, mercredi sur franceinfo. « Faisons en sorte qu’émerge une Autorité palestinienne qui soit représentative et capable de mener des négociations, plaide Dominique de Villepin. De ce point de vue-là, Israël a une responsabilité, car il a tout fait pour diviser. »
La solution à deux Etats est « en termes de sécurité, la meilleure garantie que pourrait avoir Israël « , car « avoir un Etat constitué à côté de soi vaut mieux que d’avoir un pullulement d’organisations terroristes, un chaudron mortifère qui vous menace à chaque instant ». « C’est ça qui a été rappelé aux Israéliens », avec l’offensive du Hamas contre l’État hébreux.
« Une exigence de responsabilité » pour la France
Pour Dominique de Villepin, la France à un rôle important à jouer dans l’apaisement des tensions au Proche-Orient. « Il y a aussi une exigence de responsabilité que nous devons porter à la tête de la communauté internationale », car selon lui, « nous sommes peut-être l’un des pays qui a la plus forte expérience de ces situations de guerre, de crise, du terrorisme ». « Nous avons donc une expérience à partager et nous devons être imaginatifs, nous devons trouver des solutions en termes humanitaires », ajoute-t-il. L’ancien visage de la diplomatie française se montre par ailleurs critique quant à la réponse d’Israël à l’offensive du Hamas.
« Le droit à la légitime défense n’est pas un droit à une vengeance indiscriminée »,
Dominique de Villepin,à franceinfo
« Combattre le Hamas n’est pas enfermer les deux millions de Palestiniens dans la bande de Gaza sans pouvoir sortir », estime Dominique de Villepin. De ce fait, « il faut penser ‘couloirs humanitaires’ pour que tout cela ne se termine pas dans un bain de sang ».