Côte d’Ivoire: Non et non ! Makosso Camille n’est pas journaliste – Tout sur la supercherie

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Makosso Camille
Makosso Camille

Disons-le sans détour : non et non, Makosso Camille n’est pas journaliste. On n’entre pas dans ce métier comme on pousse la porte d’un supermarché.

La carte qu’il brandit fièrement n’est pas une carte de journaliste professionnel, encore moins un document délivré par les autorités compétentes de la République de Côte d’Ivoire.

Une profession encadrée

Le journalisme, comme tout métier, obéit à des règles strictes : formation, qualifications, respect de l’éthique et de la déontologie. Être journaliste, c’est être le miroir de la société, porter la voix des sans-voix et adopter un comportement exemplaire.

Après vérification, Makosso Camille n’est affilié à aucun média ivoirien reconnu. Il ne saurait donc se prévaloir du titre de journaliste, ni être considéré comme membre de la corporation.

Une confusion entretenue

« Nous contestons fermement cette attitude qui vise à discréditer le noble métier de journaliste et de professionnel de la communication », souligne Éric Goré, journaliste et président des Observateurs des Médias de Côte d’Ivoire.

Il ajoute : « Même si nous ne pouvons pas nier sa passion et ses talents de cyber-activiste, une chose est certaine : Makosso Camille n’est pas des nôtres. »

Eric Gore journaliste et président des observateurs des médias de côte d’ivoire

CAMILLE MAKOSSO DÉSAVOUÉ PAR L’UNION NATIONALE DES JOURNALISTES DE CÔTE D’IVOIRE (UNJCI)

MAKOSSO A MONTRÉ À SES ABONNÉS DEUX CARTES PORTANT LA MENTION « FOTO-PRESSE » – CAPTURE D’ÉCRAN

« Seule l’obtention de la CIJP, associée à l’exercice effectif du métier, confère ce statut », précise l’organisation.

L’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) a publié ce jeudi 25 septembre 2025 un communiqué pour clarifier la situation de M. Camille Makosso, suite à sa récente apparition en direct sur les réseaux sociaux avec une carte présentée comme une carte de presse.

Lors d’un de ses nombreux directs sur Facebook, l’« influenceur-pasteur » a montré à ses abonnés deux cartes portant la mention « Foto-Presse », laissant entendre qu’il était « journaliste » et « photographe reporter ».

Dans un communiqué signé par son président Jean-Claude Coulibaly, et daté du 25 septembre 2025, l’UNJCI rappelle que seule la Carte d’Identité de Journaliste Professionnel (CIJP), délivrée par la Commission Paritaire d’Attribution de la CIJP, est reconnue par la loi ivoirienne pour attester la qualité de journaliste.

Selon le communiqué, la simple détention ou présentation d’une carte dite « de presse », quelle qu’en soit l’origine, ne confère pas le statut de journaliste. « Seule l’obtention de la CIJP, associée à l’exercice effectif du métier, confère ce statut », précise l’organisation.

Après vérification, M. Makosso ne figure ni sur la liste des bénéficiaires de la CIJP, ni dans les fichiers de l’UNJCI. Il ne peut donc être reconnu comme journaliste professionnel au sens de la loi ivoirienne, et encore moins comme membre de l’organisation.

L’UNJCI met en garde contre toute usurpation du titre de journaliste, qui est strictement encadrée par la loi, et se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires en cas de récidive. Elle appelle également le public, les institutions et les partenaires à la plus grande vigilance face à de telles pratiques.

Créée le 25 novembre 1991, l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) est la faîtière des organisations des professionnels des médias en Côte d’Ivoire. Elle a pour objectifs de représenter et de défendre les intérêts des journalistes ivoiriens, de renforcer leurs compétences par des formations continues, de faciliter l’accès au métier et de promouvoir la dématérialisation des procédures administratives, comme le processus de l’obtention de la CIJP.

Délivrée en Côte d’Ivoire par la Commission Paritaire d’Attribution, celle-ci constitue le seul document officiel attestant de la qualité de journaliste professionnel. Pour l’obtenir, le candidat doit justifier d’une activité principale, régulière et rémunérée dans le domaine de l’information, ainsi que d’une formation en journalisme ou d’une expérience professionnelle équivalente.

La Commission Paritaire d’Attribution délivre la carte d’identité de journaliste professionnel, de couleur vert et blanc, et la carte d’identité de professionnel de la communication, de couleur orange et blanc. Les cartes présentées par Camille Makosso, de couleur dominante bleue, ne correspondent donc à aucun des formats officiels reconnus par la loi ivoirienne.

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