Le parti de Laurent Gbagbo a annoncé le report au 11 octobre de la marche initialement prévue le 4, après l’interdiction décidée par le Conseil national de sécurité.
Le PPA-CI prend acte de l’interdiction par le Conseil national de sécurité de la marche prévue le 4 octobre 2025 et annonce son report au 11 octobre 2025. C’est ce qu’a déclaré ce jeudi 2 octobre Sébastien Dano Djedjé, président exécutif du parti, lors d’un point de presse à Abidjan.
« Afin d’éviter certains débordements »
Le Front commun, plateforme de l’opposition composée du PPA-CI de Laurent Gbagbo, du PDCI-RDA de Tidjane Thiam, de GPS de Guillaume Soro et du FPI de Pascal Affi N’Guessan, annonçait une marche à Abidjan, le 4 octobre, pour réclamer « un dialogue politique en faveur d’élections inclusives, transparentes et démocratiques », malgré la décision rendue par le Conseil constitutionnel le 8 septembre dernier.
Réuni ce jeudi 2 octobre 2025, sous la présidence d’Alassane Ouattara, le Conseil national de sécurité (CNS) a instruit les ministres de la Justice et de la Sécurité de prendre toutes les dispositions nécessaires pour interdire les manifestations et meetings visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel, dans le cadre de la présidentielle du 25 octobre.
« Le PPA-CI prend acte de l’interdiction. Cependant, afin d’éviter certains débordements et incompréhensions, (nous) décidons du report de la marche du 4 octobre. Le PPA-CI, pour sa part, reprogramme cette marche pour le 11 octobre 2025 », a déclaré Sébastien Dano Djedjé, en réponse au Conseil national de sécurité.
Des individus « malintentionnés »
La marche du 4 octobre devait partir du carrefour Saint-Jean à Cocody pour s’achever aux Deux-Plateaux Mobile, dans la même commune. Le gouvernement en avait été informé, le préfet ayant accusé réception de la notification, a-t-il indiqué, s’étonnant que le porte-parole du gouvernement ait affirmé, la veille, ne pas être au courant.
« Cette fois-ci, nous exigeons la libération immédiate et sans condition, de tous les détenus politiques injustement incarcérés », a ajouté le cadre du PPA-CI, dénonçant de « graves » entorses aux droits élémentaires, et appelant les militants à rester mobilisés pour cette nouvelle date.
Dans sa déclaration, Dano Djedjé a par ailleurs évoqué « des manigances qui ont lieu actuellement ». Selon lui, des individus « malintentionnés » cherchent à perpétrer des « actes délictuels » et ensuite accuser les cadres du PPA-CI. « Ici et maintenant, nous dénonçons ce type d’actes. Nous voulons dire à l’opinion nationale et internationale que le PPA-CI n’est associé ni de près ni de loin à de tels projets funestes », a-t-il clarifié.
« Nous voulons faire une marche dans un cadre républicain. Une mobilisation civile et citoyenne. C’est cela que nous voulons montrer à la face du monde entier », a conclu le cadre du parti de Laurent Gbagbo.