
Le Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire, le parti de Laurent Gbagbo, demande à la communauté internationale de prendre position « sur la légitimité » d’un 4ᵉ mandat, que brigue le président ivoirien sortant, Alassane Ouattara. Radié de la liste électorale depuis 2020 suite à une décision de justice, Laurent Gbagbo a vu sa candidature pour la présidentielle, rejetée par le Conseil constitutionnel. Depuis, il affirme vouloir s’investir dans des « actions pacifiques et démocratiques ».
À travers cette motion, Laurent Gbagbo, l’ancien président de Côte d’Ivoire, veut porter son combat sur le plan diplomatique. Il s’adresse à la communauté internationale afin qu’elle « agisse avec fermeté et cohérence » dit-il. « Notre Constitution ne prévoit ni trois, ni quatre mandats, écrit le PPA-CI. Nous souhaitons que nos amis le constatent et soient clairs sur ce point. Ne pas le faire serait perçu comme un acte de complicité avec le régime d’Alassane Ouattara », lit-on dans cette motion.
En 2020, le Conseil constitutionnel avait validé la candidature de Ouattara, estimant que la constitution de 2016 remettait les compteurs à zéro. Aujourd’hui, le PPA-CI demande à l’ONU, l’Union africaine ou encore à l’Union européenne de « clarifier publiquement [leur] position sur la légitimité du 4ᵉ mandat ». Cette formation demande, par ailleurs, une médiation internationale pour « prévenir une crise à haut risque ».
Des appels relativisés
Le RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) relativise : « le processus électoral suit normalement son cours », affirme Kobénan Kouassi Adjoumani, le porte-parole de ce parti. « Les candidats déclarés éligibles se préparent à aller en campagne » poursuit-il.
« Nous en appelons à la responsabilité de tous pour garantir des élections apaisées », a déclaré Leonardo Santos Simao, le représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest, qui achevait une mission d’une semaine, au cours de laquelle, ce diplomate a rencontré l’ensemble de la classe politique ivoirienne. « Les élections sont toujours un défi, ajoute-t-il, mais elles doivent être une opportunité pour renforcer la paix, la stabilité et la cohésion sociale ».
Avec RFI