Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis 1982, est candidat à sa propre succession pour un 7e mandat consécutif
La Commission électorale camerounaise (Elecam) a clos, lundi à minuit la phase de dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Au total, 81 dossiers ont été réceptionnés.
septième mandat
Parmi les figures majeures en lice, figure le président sortant Paul Biya, âgé de 92 ans, qui brigue un septième mandat sous les couleurs du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).

Face à lui, plusieurs adversaires déjà bien connus du paysage politique camerounais : Maurice Kamto (Manidem), Joshua Osih (SDF) et Cabral Libii, tous en course pour la seconde fois.
La candidature de Daloutou Hamada, jeune ressortissant de l’Adamaoua, attire l’attention. Âgé de seulement 31 ans, il a déposé sa candidature, bien que la Constitution fixe à 35 ans l’âge minimum pour postuler à la Magistrature suprême.
Le Manidem aligne une seconde candidature avec Dieudonné Yebga. L’Union des Populations du Cameroun (UPC) est représentée par trois candidats, tandis que le Parti Univers en présente deux.
Après une longue période d’alliance avec le pouvoir, Bello Bouba fait son retour dans la course présidentielle. L’ancien allié du régime et leader de l’UNDP avait déjà tenté sa chance en 1992.
La compétition verra également émerger de nouveaux visages, tels qu’Hilaire Macaire Nzipang, investi par le Mouvement progressiste, ou encore Pierre Kwemo, représentant de l’Union des mouvements socialistes.
Quelques femmes figurent également parmi les postulants. L’une des plus en vue est Tomaïno Ndam Njoya, présidente de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC) et actuelle maire de Foumban.
L’ensemble des dossiers doivent, désormais, être examinés par le Conseil constitutionnel qui dispose d’un délai de 12 jours pour trancher et dévoiler la liste officielle définitive des candidats autorisés à concourir.

Sur les raisons de ce record de candidature, un journaliste camerounais contacté, ayant requis l’anonymat estime que « Le pouvoir veut affaiblir l’opposition, éclater les voix et cela fait les affaires de Biya ».
Il estime que la candidature de kamto est compromise, car un autre prétendant du même parti a déposé sa candidature, même celle de Cabral Libii.