Les ventes de locaux commerciaux s’effondrent, entraînant dans leur chute des acteurs fragiles comme le promoteur du coworking WeWork. Le résidentiel résiste pour l’instant, mais les ingrédients d’une catastrophe semblent réunis. Les banques régionales, qui portent l’essentiel du risque, sont menacées.
Le concept est mort avec le Covid-19. A la fin de la dernière décennie, le partage de bureaux avait le vent en poupe, et son promoteur WeWork avait été valorisé près de 47 milliards de dollars (43,7 milliards d’euros). Aujourd’hui, avec le télétravail, le bureau se partage chez soi, et WeWork dispose dans les centres-villes de locaux peu occupés qu’il paie trop cher. Le 6 septembre, l’entreprise, qui ne vaut plus que 300 millions de dollars, a annoncé qu’elle allait renégocier tous ses baux. WeWork disposait en juin de 777 lieux de location dans 39 pays et a des engagements financiers de plus de 13 milliards de dollars, selon le Financial Times
Dans un communiqué, l’entreprise indique qu’elle compte « prendre des mesures immédiates pour réparer définitivement [son] portefeuille de baux rigide et coûteux », situation héritée, selon elle, d’une « période d’hypercroissance non durable ». L’entreprise va entre autres quitter certains « emplacements inadaptés et peu performants ». Bien sûr, son patron, David Tolley, a expliqué : « Permettez-moi de terminer en clarifiant une chose. WeWork est là pour rester. » Sauf que la société a émis des doutes sur sa viabilité et, dans le cas, très probable, d’une faillite, les bailleurs vont se retrouver avec des bureaux vides.