Au moins 7 militants du parti de Gbagbo arrêtés à Abidjan (Dano Djédjé)

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Dans une conférence de presse qu’il a animée, ce dimanche 3 août 2025, le président exécutif du PPA-CI, Professeur Sébastien Dano Djédjé a dénoncé ce qu’il qualifie de « vague de répression illégale » contre ses cadres et militants.

 Selon lui, au moins sept militants ont été « enlevés de nuit » dans des conditions extrajudiciaires. Il s’agit de Pascale Zaholy, députée-suppléante de Yopougon et plusieurs figures locales du parti que sont Kado Gnegbré (SNT), Josué Kouamé, Kouassi Brou, Éric Kogo, Fofana Souleymane et Zoh Inza. 

Dans sa déclaration, le PPA-CI a rappelé les propos du procureur de la République tenus la veille, au sujet de l’attaque perpétrée par une bande armée contre un bus de la Société des Transports Abidjanais (SOTRA, publique) et un véhicule de la police. 

Si le parti de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo dit condamner ces actes de violence, il accuse en revanche les autorités de profiter du contexte pour engager une « répression politique ciblée » contre l’opposition.

Le parti affirme que les militants interpellés ont été « enlevés et conduits vers des lieux inconnus », sans notification des charges, ni présentation devant un magistrat, ni possibilité de contacter un avocat ou leur famille. Une situation jugée « grave et préoccupante », en pleine période préélectorale, a commenté M. Dano Djédjé.

« Ces pratiques anticonstitutionnelles confirment que le régime RHDP persiste dans ses méthodes d’intimidation et de répression politique », a ajouté Professeur Dano Djédjé, dénonçant une violation manifeste du Code de procédure pénale, ainsi que des libertés fondamentales garanties par la Constitution.

Le PPA-CI prévient qu’il pourrait saisir les organisations de défense des droits de l’homme, ainsi que la Cour pénale internationale (CPI), dont la compétence est reconnue par la Côte d’Ivoire depuis la ratification du Statut de Rome en 2013. 

« Nous nous réservons le droit d’agir pour faire obstacle à l’installation d’une dictature rampante », a affirmé le président exécutif du parti.

À quelques mois de l’élection présidentielle prévue en octobre, le PPA-CI tire la sonnette d’alarme sur « la montée inquiétante des violations des libertés constitutionnelles » et met en garde contre toute instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

« Si les services de sécurité disposent d’éléments à reprocher à nos camarades, ils doivent les convoquer dans le strict respect de la loi, et non les enlever dans l’ombre de la nuit », a insisté le président exécutif du PPA-CI.

S’adressant à ses militants, sympathisants et à « tous les Ivoiriens attachés à la paix », il a appelé à ne pas céder à la peur. 

« Leur fébrilité traduit leur peur face à notre détermination collective à empêcher un quatrième mandat inconstitutionnel », a ajouté M. Dano Djédjé en lisant la déclaration. 

Le parti dit rester mobilisé dans la légalité, prônant « la force du droit contre les dérives de la force».

Des dizaines de jeunes ont violemment manifesté dans la nuit de vendredi à samedi à Youpougon, dans l’ouest de la capitale économique ivoirienne où ils ont incendié un bus de la Société des Transports Abidjanais (SOTRA, publique) et caillassé un véhicule de la police en s’en prenant aux occupants. 

BC/Top News Africa

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