Un navire de pêche parti de Libye a coulé, dans la nuit de mardi à mercredi, alors qu’il faisait route vers l’Italie. Une centaine de personnes ont pu être secourues. Selon le témoignage de rescapés, le bateau transportait 750 personnes.

L’embarcation a chaviré à 87 kilomètres des côtes grecques, dans les eaux internationales. Les rescapés ont déclaré que près de 750 personnes étaient à bord, cent quatre d’entre elles ont été secourues jusqu’ici.

Les secouristes ont continué d’arpenter les côtes de Kalamata, en Grèce, à la recherche de survivants au naufrage du bâteau de pêche qui a fait au moins 79 morts ce mercredi. Il s’agit du pire naufrage d’un bateau de migrants depuis 2016. A Kalamata, les habitants se relaient pour venir en aide aux rescapés.

Survivors of a shipwreck stand outside a warehouse at the port in Kalamata town, about 240 kilometers (150miles) southwest of Athens, Greece, Thursday, June 15, 2023. A fishing boat crammed to the gunwales with migrants trying to reach Europe capsized and sank Wednesday June 14 off the coast of Greece, authorities said, leaving at least 79 dead and many more missing in one of the worst disasters of its kind this year. (AP Photos/Thanassis Stavrakis)

« Nous sommes choqués. C’est quelque chose que le cerveau humain ne peut pas comprendre. Nous sommes tous des êtres humains, des parents et quand ces choses arrivent, nous sommes choqués et nous pensons au déroulement de ces tragédies. La communauté s’est mobilisée, les autorités locales, de nombreuses organisations ont également apporté de la nourriture pour ces personnes. Et de nombreux habitants m’ont appelé pour me proposer de nous apporter ce dont ces personnes avaient besoin. Tout le monde a réagi positivement » a commenté la situation le maire de KalamataAthanasios Vasillopoulos.

Selon le témoignage des rescapés, le navire transportait près de 750 personnes. Les autorités grecques ont décrété trois jours de deuil national.

« Quand ces choses arrivent, nos pensées vont à ces gens. Nous ne voulons pas que des gens meurent ici ou ailleurs. Ces gens ont le droit de venir chez nous et en Europe et nous devrions prendre soin d’eux. C’est incroyable comment cela s’est passé avec seulement ce vent. J’espère qu’il y aura plus de survivants et que nous les aiderons de toutes les manières possibles » se désole Gioli Kambouropoulou, une habitante venue en aide aux rescapés.

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Dès que les premiers survivants ont atteint le port de Kalamata, de nombreux habitants étaient déjà là pour leur offrir des vêtements, de la nourriture et des médicaments. Des psychologues sont là pour aider et soutenir les survivants, mais personne ne peut leur apporter de réponse à la question cruciale: qu’est il arrivé aux proches à bord de l’embarcation ?

Naufrage de migrants en Grèce : neuf suspects arrêtés, les recherches se poursuivent

Jusqu’à présent, 104 personnes ont pu être secourues, mais Athènes redoute que des centaines d’autres ne soient portées disparues, selon les témoignages des survivants.

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Au lendemain du chavirement d’un bateau de pêche surchargé de migrants, neuf personnes ont été arrêtées jeudi 15 juin, ont annoncé les autorités portuaires. De nationalité égyptienne, elles sont soupçonnées d’être des passeurs. Parmi elles, figure le capitaine de l’embarcation vétuste et surchargée.Parallèlement, la Grèce poursuivait jeudi ses recherches pour retrouver d’éventuels survivants. Soixante-dix-huit corps ont jusqu’ici été retrouvés en mer, au large de la péninsule du Péloponnèse, dans le sud-ouest de la Grèce, ont affirmé les garde-côtes grecs.

Mais l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dit « redouter que des centaines de personnes supplémentaires » se soient noyées « dans l’une des tragédies les plus dévastatrices en Méditerranée en une décennie ». Le porte-parole du gouvernement, Ilias Siakantaris, avait assuré mercredi que des informations non confirmées faisaient état de 750 personnes à bord du bateau.

Deux patrouilleurs, une frégate de la marine, trois hélicoptères et neuf autres navires de la région continuaient à inspecter les eaux à l’ouest des côtes du Péloponnèse, l’une des zones les plus profondes de la Méditerranée, a fait savoir une porte-parole des autorités portuaires.

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Au lendemain du chavirement d’un bateau de pêche surchargé de migrants, neuf personnes ont été arrêtées jeudi 15 juin, ont annoncé les autorités portuaires. De nationalité égyptienne, elles sont soupçonnées d’être des passeurs. Parmi elles, figure le capitaine de l’embarcation vétuste et surchargée.Parallèlement, la Grèce poursuivait jeudi ses recherches pour retrouver d’éventuels survivants. Soixante-dix-huit corps ont jusqu’ici été retrouvés en mer, au large de la péninsule du Péloponnèse, dans le sud-ouest de la Grèce, ont affirmé les garde-côtes grecs.

Mais l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dit « redouter que des centaines de personnes supplémentaires » se soient noyées « dans l’une des tragédies les plus dévastatrices en Méditerranée en une décennie ». Le porte-parole du gouvernement, Ilias Siakantaris, avait assuré mercredi que des informations non confirmées faisaient état de 750 personnes à bord du bateau.

Deux patrouilleurs, une frégate de la marine, trois hélicoptères et neuf autres navires de la région continuaient à inspecter les eaux à l’ouest des côtes du Péloponnèse, l’une des zones les plus profondes de la Méditerranée, a fait savoir une porte-parole des autorités portuaires.

La Grèce a déclaré trois jours de deuil national

La Cour suprême grecque a ordonné une enquête pour déterminer les causes du drame, qui a choqué le pays. Les autorités grecques sont accusées par des ONG et des médias internationaux de refouler des migrants en quête d’asile dans l’UE. La Grèce a décrété trois jours de deuil national à la suite de cette tragédie qui intervient en pleine campagne électorale en vue des élections législatives du 25 juin, les secondes en un mois.

Certains journaux ne cachaient pas leur colère face à ce nouveau drame touchant des migrants. Le quotidien de centre gauche Efsyn affichait ainsi en « une » et en six langues : « Honte ! ». Le pape François, très sensible à la thématique migratoire, s’est dit « profondément consterné » par ce naufrage.

Dans le port de Kalamata (Sud-Ouest) où ont été acheminés les survivants, « c’est vraiment horrible », assurait Erasmia Roumana, une employée du HCR. Les rescapés sont « dans une très mauvaise situation psychologique (…). Beaucoup sont en état de choc, ils sont accablés ». Jusqu’à présent, 104 personnes ont pu être secourues et devraient être prochainement transférées dans un centre d’accueil pour migrants de Malakasa, au nord-est d’Athènes.

Certains journaux ne cachaient pas leur colère face à ce nouveau drame touchant des migrants. Le quotidien de centre gauche Efsyn affichait ainsi en « une » et en six langues : « Honte ! ». Le pape François, très sensible à la thématique migratoire, s’est dit « profondément consterné » par ce naufrage.

Dans le port de Kalamata (Sud-Ouest) où ont été acheminés les survivants, « c’est vraiment horrible », assurait Erasmia Roumana, une employée du HCR. Les rescapés sont « dans une très mauvaise situation psychologique (…). Beaucoup sont en état de choc, ils sont accablés ». Jusqu’à présent, 104 personnes ont pu être secourues et devraient être prochainement transférées dans un centre d’accueil pour migrants de Malakasa, au nord-est d’Athènes.

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Les naufragés sains et saufs « sont tous des hommes », a déclaré la porte-parole des garde-côtes, faisant craindre que des femmes et des enfants, qui embarquent généralement aussi sur ces embarcations, ne figurent parmi les disparus. Ces rescapés sont en majorité des Syriens et des Egyptiens. Selon les autorités grecques se trouvaient parmi eux également des Pakistanais et des Palestiniens.

Le patron de Frontex sur place

« Nous ne savons pas ce qu’il y avait dans la cale, mais nous savons que plusieurs passeurs enferment les gens », a-t-il affirmé sur la chaîne publique ERT. Un survivant a également assuré à des médecins de l’hôpital de Kalamata qu’il avait vu une centaine d’enfants dans la cale du bateau, selon ERT. « Le bateau de pêche mesurait 25 à 30 mètres de long. Son pont était rempli de personnes, et nous supposons que l’intérieur était tout aussi rempli », a souligné Nikolaos Alexiou, porte-parole des garde-côtes sur ERT.

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Selon les autorités portuaires grecques, un avion de surveillance de l’agence européenne Frontex avait repéré le bateau mardi après-midi. Mais, selon elles, les passagers ont « refusé toute aide ». Et aucun d’entre eux ne portait de gilet de sauvetage, ont-elles aussi fait savoir. Frontex n’a pas fait de commentaire, mais son patron, Hans Leijtens, s’est rendu à Kalamata pour établir « le rôle » de l’agence de surveillance des frontières européennes dans ce naufrage « horrible ». Le Néerlandais a souligné qu’il cherchait à « mieux comprendre ce qui s’est passé car Frontex a joué un rôle » dans ce nouveau drame en Méditerranée.

Une image de piètre qualité diffusée par les garde-côtes montrait un chalutier bleu et manifestement décrépi surchargé de personnes, amassées sur le pont de la proue à la poupe, et même sur le toit de la cabine. Selon les autorités grecques, les migrants étaient partis de Libye et se dirigeaient vers l’Italie. « On ne demande pas aux personnes à bord d’un bateau à la dérive s’ils veulent de l’aide (…), il aurait fallu une aide imminente », a affirmé à ERT Nikos Spanos, expert international des incidents maritimes.

Le moteur du bateau a lâché peu avant 23 heures mardi et le navire a chaviré dans les eaux les plus profondes de la Méditerranée, à 47 milles nautiques (environ 87 kilomètres) de Pylos, en mer Ionienne, a précisé M. Siakantaris, coulant en dix à quinze minutes. Les survivants sont temporairement hébergés dans un entrepôt du port de Kalamata afin d’être identifiés par les autorités, qui recherchaient parmi eux d’éventuels passeurs. Les corps de victimes ont été transférés au cimetière de Schisto, dans la banlieue ouest d’Athènes où une autopsie aura lieu, selon la télévision publique.

La pire tragédie vécue par des migrants en Grèce remonte à juin 2016, lorsque au moins 320 personnes ont été recensées comme mortes ou disparues dans un naufrage près de la Crète, selon des données de l’AFP.

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Le Monde avec AFP

6 Commentaires

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