Ouvrage majeur des travaux de réhabilitation environnementale de la baie de Cocody, le pont Alassane Ouattara était la réalisation prioritaire, à laquelle il fallait d’emblée s’attaquer. Aujourd’hui, il se dresse majestueusement dans ladite baie, comme pour donner déjà un aperçu de la beauté qu’affichera l’ensemble de ce cadre, une fois que, les différents travaux d’aménagement au sol et autour du plan d’eau lagunaire, auront été effectués. Pour la transformation tel que programmé de cette baie, en une Marina, tout aussi aguichante.
En effet c’est bien ce qui reste à présent, attendu par les environnementalistes et certainement par nombre d’abidjanais aussi. La préoccupante question de la pollution, par les végétaux aquatiques envahissants, ne se pose plus en tant que tel, dans la zone. Fort heureusement du reste. D’autant plus qu’elle aura coûté par deux fois, des dizaines de millions de francs Cfa, au portefeuille du contribuable ivoirien, pour l’achat de bateaux Amphibex. En vue de débarrasser la surface du plan d’eau lagunaire de ces immenses et épais tapis de jacinthes, de fougères d’eau et autres folles herbes, qui la couvraient. Cette opération ridicule en soi, menée par deux différents ministres de l’environnement, aura pourtant été déconseillée par des experts de la dépollution des eaux ; qui l’avaient déclarée inutilement coûteuse.
Le cours d’eau désormais réduit dans la baie passe par un canal. Et cela, du fait des travaux du pont. Des dispositions sont aussi prises en amont, en termes de traitement des eaux usées, afin que celles-ci, nourricières de ces végétaux aquatiques, ne viennent plus y favoriser leur réapparition. L’aménagement des plates- formes et autres espaces en bordure du plan d’eau lagunaire, est l’autre volet que l’on attend, pour voir des restaurants, établissements de loisirs se dresser là. Avec à côté, des bateaux de plaisance amarrés les uns après les autres.
La Marina arrive donc, pour nous faire oublier à jamais toute la laideur longtemps arborée par la baie de Cocody, qui exhalait aussi des odeurs fétides, très gênantes. Du fait de la pollution qu’elle subissait. D’autres impressionnants chantiers vont s’ouvrir aux pieds des pylônes du pont Alassane Ouattara. Et cela, n’en déplaise aux détracteurs de ces grands travaux en général. Des ouvrages qui viennent pourtant transformer et embellir la configuration urbanistique de la capitale économique. En plus d’assurer leurs différentes fonctions premières. Etant pour la plupart, celles de créer les conditions d’une plus grande mobilité dans le District d’Abidjan. Une agglomération qui se peuple davantage. Et qui ce faisant, s’urbanise à pas de géant. Exigeant par ce fait même, des infrastructures plus adaptées aux tendances du moment. Réalisées aux moyens de technologies modernes, leur assurant plus de performances et une bien meilleure durabilité.
Moussa Ben Touré