Après un bon premier trimestre, la croissance chinoise a, de nouveau, freiné en avril et en mai. Un plan de relance est envisagé, mais les problèmes structurels sont considérables. L’immobilier et les exportations sont en berne, et placent l’industrie en difficulté.
L’euphorie a été de courte durée. En début d’année, la levée des restrictions liées au Covid-19 en Chine avait soulevé une vague d’optimisme pour l’économie mondiale. Le premier trimestre avait été meilleur que prévu, avec une croissance du PIB de 4,5 % sur un an et de 2,2 % sur un trimestre. Mais l’effet de rattrapage n’a pas duré.
Dès le mois d’avril, la conjoncture a commencé de se retourner. Les problèmes structurels de la Chine sont rapidement réapparus. Et, en fin de semaine dernière, une série de chiffres a confirmé que la croissance du deuxième trimestre serait sans doute proche de zéro. Une situation qui a de quoi inquiéter le reste de l’économie mondiale. Le FMI, dans son dernier rapport de conjoncture, s’attendait à ce que la République populaire fournisse pas moins de 23 % de la croissance mondiale, soit près du double de la contribution états-unienne.
Le point essentiel des chiffres récents est que deux des principaux piliers de la croissance chinoise sont en très grande difficulté. Le premier, et sans doute encore le plus important, c’est l’immobilier. On sait que, depuis la fin de l’année 2021, la bulle immobilière chinoise, qui avait été le principal moteur de la croissance des dernières années, a commencé d’éclater avec la crise du principal développeur du pays, Evergrande.

Cette crise n’a cessé, depuis, de prendre de l’importance. Ces développeurs vendaient des appartements à l’avance, dans le cadre de projets souvent pharaoniques. Pour financer ces projets et être rentable, il fallait nécessairement recourir à la dette et compter sur une hausse continuelle des prix. Dès lors que les prix cessaient d’augmenter, tout l’édifice s’effondrait. Les ventes à l’avance n’étaient plus rentables, la dette devenait insoutenable, les projets devaient être stoppées ou abandonnés.
Avec la faillite d’Evergrande, la crise s’est donc rapidement transmise d’abord aux autres développeurs, puis au secteur immobilier en général. Les prix et les ventes ont chuté, conduisant à une contagion dans le secteur de la construction, des fournisseurs, et même en partie parmi les ménages qui avaient payé en avance des logements qui ne seront pas livrés.
Cette crise a également pesé sur les comptes des collectivités locales qui sont, de loin, les acteurs économiques publics les plus actifs de la Chine contemporaine. Pendant longtemps, ces entités finançaient leurs investissements par des ventes de terrains qui s’étaient accélérées avec la bulle immobilière. La source se tarissant, il a fallu recourir à la dette alors même que les recettes étaient sous pression.
Bref, plus la crise de ce secteur s’amplifie, plus elle menace l’ensemble de l’économie chinoise. Or, après quelques mois d’accalmie, le marché immobilier semble s’être à nouveau affaissé dangereusement en mai. Les ventes, les nouveaux projets et les projets en cours ont tous baissé. Au total, l’investissement immobilier a reculé de 7,2 % sur les cinq premiers mois de l’année après un recul de 6,2 % sur les quatre premiers mois. Bref, contrairement à ce que l’on croyait voici deux mois, la crise immobilière n’est pas en voie de résolution, loin de là.
L’industrie en crise elle aussi
À cela s’ajoute une deuxième crise, celle de l’export. Jusqu’à la mi-2022, les ventes à l’étranger restaient un moteur sûr de la croissance chinoise. Les exportations ont reculé ensuite, sous le coup notamment des perturbations dans les chaînes de production et du ralentissement de la demande dans les pays occidentaux. Avec la réouverture de l’économie, un effet de normalisation s’est fait sentir sur les exportations, avec de fortes hausses en mars et en avril, respectivement de 14,5 % et 8,5 % sur un an. Mais en mai, les exportations ont reculé brutalement de 7,5 % sur un an (en dollars).
En réalité, tout se passe comme si ces variations cachaient une évolution globale à la baisse de la demande mondiale pour les produits chinois. La résolution des effets de goulets d’étranglement explique sans doute les deux mois de hausse, mais une fois cet effet passé, la tendance à la baisse est réaffirmée.
Elle peut s’expliquer par deux phénomènes. D’abord, par la faiblesse de la demande industrielle en Occident. Les livraisons à l’UE, par exemple, reculent de 4,9 %. Ensuite, par les effets des sanctions états-uniennes et des restrictions de ventes de biens de haute technologie, notamment les semi-conducteurs de dernière génération. Ainsi, les ventes aux États-Unis reculent de 15,1 % sur un an et vers Taïwan de 27,2 %.

Dans ces conditions, le secteur manufacturier chinois n’a guère de raisons d’investir. Déjà, au premier trimestre, l’investissement privé était en faible hausse annuelle de 0,4 %. En mai, il affiche un recul de 0,1 %. Historiquement, ces niveaux sont extrêmement faibles pour la Chine.
Une telle déprime contribue à peser sur le secteur industriel, qui souffre à la fois de la crise immobilière et de la crise des exportations et de l’investissement. En mai, la production industrielle a progressé de 3,5 % sur un an, soit moins que les attentes, mais aussi bien en deçà de la hausse d’avril qui était à 5,6 %.
C’est que les deux derniers pôles de résistance de l’économie chinoise, l’investissement public et la consommation, montrent aussi des signes de faiblesse. L’investissement des entreprises publiques a ainsi ralenti de 9,4 % entre janvier et avril à 8,4 % entre janvier et mai. Quant aux ventes au détail, elles sont encore dynamiques sur un an avec une hausse de 12,7 % en mai, mais sur le seul mois de mai, elles reculent de 0,7 %.
Les économistes les plus optimistes n’y voient qu’un « trou d’air » dans la reprise générale de l’économie chinoise. Mais il y a une autre façon de voir les choses : le premier trimestre n’a été qu’un épisode dans un phénomène plus structurel d’affaiblissement de la croissance chinoise. Les faits énoncés ci-dessus semblent confirmer cette hypothèse.
Dans ces conditions, le secteur manufacturier chinois n’a guère de raisons d’investir. Déjà, au premier trimestre, l’investissement privé était en faible hausse annuelle de 0,4 %. En mai, il affiche un recul de 0,1 %. Historiquement, ces niveaux sont extrêmement faibles pour la Chine.
Une telle déprime contribue à peser sur le secteur industriel, qui souffre à la fois de la crise immobilière et de la crise des exportations et de l’investissement. En mai, la production industrielle a progressé de 3,5 % sur un an, soit moins que les attentes, mais aussi bien en deçà de la hausse d’avril qui était à 5,6 %.
C’est que les deux derniers pôles de résistance de l’économie chinoise, l’investissement public et la consommation, montrent aussi des signes de faiblesse. L’investissement des entreprises publiques a ainsi ralenti de 9,4 % entre janvier et avril à 8,4 % entre janvier et mai. Quant aux ventes au détail, elles sont encore dynamiques sur un an avec une hausse de 12,7 % en mai, mais sur le seul mois de mai, elles reculent de 0,7 %.
Les économistes les plus optimistes n’y voient qu’un « trou d’air » dans la reprise générale de l’économie chinoise. Mais il y a une autre façon de voir les choses : le premier trimestre n’a été qu’un épisode dans un phénomène plus structurel d’affaiblissement de la croissance chinoise. Les faits énoncés ci-dessus semblent confirmer cette hypothèse.
Dans ces conditions, le secteur manufacturier chinois n’a guère de raisons d’investir. Déjà, au premier trimestre, l’investissement privé était en faible hausse annuelle de 0,4 %. En mai, il affiche un recul de 0,1 %. Historiquement, ces niveaux sont extrêmement faibles pour la Chine.
Une telle déprime contribue à peser sur le secteur industriel, qui souffre à la fois de la crise immobilière et de la crise des exportations et de l’investissement. En mai, la production industrielle a progressé de 3,5 % sur un an, soit moins que les attentes, mais aussi bien en deçà de la hausse d’avril qui était à 5,6 %.
C’est que les deux derniers pôles de résistance de l’économie chinoise, l’investissement public et la consommation, montrent aussi des signes de faiblesse. L’investissement des entreprises publiques a ainsi ralenti de 9,4 % entre janvier et avril à 8,4 % entre janvier et mai. Quant aux ventes au détail, elles sont encore dynamiques sur un an avec une hausse de 12,7 % en mai, mais sur le seul mois de mai, elles reculent de 0,7 %.
Les économistes les plus optimistes n’y voient qu’un « trou d’air » dans la reprise générale de l’économie chinoise. Mais il y a une autre façon de voir les choses : le premier trimestre n’a été qu’un épisode dans un phénomène plus structurel d’affaiblissement de la croissance chinoise. Les faits énoncés ci-dessus semblent confirmer cette hypothèse.
Dans ces conditions, le secteur manufacturier chinois n’a guère de raisons d’investir. Déjà, au premier trimestre, l’investissement privé était en faible hausse annuelle de 0,4 %. En mai, il affiche un recul de 0,1 %. Historiquement, ces niveaux sont extrêmement faibles pour la Chine.
Une telle déprime contribue à peser sur le secteur industriel, qui souffre à la fois de la crise immobilière et de la crise des exportations et de l’investissement. En mai, la production industrielle a progressé de 3,5 % sur un an, soit moins que les attentes, mais aussi bien en deçà de la hausse d’avril qui était à 5,6 %.
C’est que les deux derniers pôles de résistance de l’économie chinoise, l’investissement public et la consommation, montrent aussi des signes de faiblesse. L’investissement des entreprises publiques a ainsi ralenti de 9,4 % entre janvier et avril à 8,4 % entre janvier et mai. Quant aux ventes au détail, elles sont encore dynamiques sur un an avec une hausse de 12,7 % en mai, mais sur le seul mois de mai, elles reculent de 0,7 %.
Les économistes les plus optimistes n’y voient qu’un « trou d’air » dans la reprise générale de l’économie chinoise. Mais il y a une autre façon de voir les choses : le premier trimestre n’a été qu’un épisode dans un phénomène plus structurel d’affaiblissement de la croissance chinoise. Les faits énoncés ci-dessus semblent confirmer cette hypothèse.
Dans ces conditions, le secteur manufacturier chinois n’a guère de raisons d’investir. Déjà, au premier trimestre, l’investissement privé était en faible hausse annuelle de 0,4 %. En mai, il affiche un recul de 0,1 %. Historiquement, ces niveaux sont extrêmement faibles pour la Chine.
Une telle déprime contribue à peser sur le secteur industriel, qui souffre à la fois de la crise immobilière et de la crise des exportations et de l’investissement. En mai, la production industrielle a progressé de 3,5 % sur un an, soit moins que les attentes, mais aussi bien en deçà de la hausse d’avril qui était à 5,6 %.
C’est que les deux derniers pôles de résistance de l’économie chinoise, l’investissement public et la consommation, montrent aussi des signes de faiblesse. L’investissement des entreprises publiques a ainsi ralenti de 9,4 % entre janvier et avril à 8,4 % entre janvier et mai. Quant aux ventes au détail, elles sont encore dynamiques sur un an avec une hausse de 12,7 % en mai, mais sur le seul mois de mai, elles reculent de 0,7 %.
Les économistes les plus optimistes n’y voient qu’un « trou d’air » dans la reprise générale de l’économie chinoise. Mais il y a une autre façon de voir les choses : le premier trimestre n’a été qu’un épisode dans un phénomène plus structurel d’affaiblissement de la croissance chinoise. Les faits énoncés ci-dessus semblent confirmer cette hypothèse.
Dans ces conditions, le secteur manufacturier chinois n’a guère de raisons d’investir. Déjà, au premier trimestre, l’investissement privé était en faible hausse annuelle de 0,4 %. En mai, il affiche un recul de 0,1 %. Historiquement, ces niveaux sont extrêmement faibles pour la Chine.
Une telle déprime contribue à peser sur le secteur industriel, qui souffre à la fois de la crise immobilière et de la crise des exportations et de l’investissement. En mai, la production industrielle a progressé de 3,5 % sur un an, soit moins que les attentes, mais aussi bien en deçà de la hausse d’avril qui était à 5,6 %.
C’est que les deux derniers pôles de résistance de l’économie chinoise, l’investissement public et la consommation, montrent aussi des signes de faiblesse. L’investissement des entreprises publiques a ainsi ralenti de 9,4 % entre janvier et avril à 8,4 % entre janvier et mai. Quant aux ventes au détail, elles sont encore dynamiques sur un an avec une hausse de 12,7 % en mai, mais sur le seul mois de mai, elles reculent de 0,7 %.
Les économistes les plus optimistes n’y voient qu’un « trou d’air » dans la reprise générale de l’économie chinoise. Mais il y a une autre façon de voir les choses : le premier trimestre n’a été qu’un épisode dans un phénomène plus structurel d’affaiblissement de la croissance chinoise. Les faits énoncés ci-dessus semblent confirmer cette hypothèse.

Globalement, l’économie chinoise ralentit depuis plusieurs mois et ce n’est pas un hasard si, désormais, elle est menacée par la déflation ou, du moins, l’inflation faible. Les prix à la production ont reculé de 4,6 % sur un an en mai et les prix à la consommation n’ont progressé que de 0,4 %. Le risque serait alors que cette faible inflation ne vienne peser sur la capacité des entreprises à investir et à augmenter les salaires, et donc qu’elle pèse sur la consommation et la demande intérieures. On se dirigerait alors vers un scénario à la japonaise, où la crise immobilière a provoqué trois décennies de croissance quasi nulle.
Vers un plan de relance
Tous ces chiffres ont donc remis en scène l’idée d’un plan de relance. Vendredi 16 juin, le premier ministre, Li Qiang, a indiqué que le gouvernement réfléchissait à des mesures pour soutenir la « demande effective », « renforcer l’économie réelle » et « réduire les risques dans les secteurs clés ». La décision, la semaine dernière, de la Banque centrale de réduire son taux de refinancement de 2,85 % à 2,75 %, pour la première fois en neuf mois, semble annoncer la volonté d’agir de Pékin.
Mais si les marchés semblent s’enthousiasmer à l’idée de cette relance, plusieurs éléments doivent amener à la prudence. D’abord, le niveau d’endettement global du secteur privé chinois est considérable et dépasse les 300 % du PIB. Dans ces conditions, toute relance par les taux et la dette est difficile à mettre en œuvre. D’autant plus que les perspectives sont ternes. On pourrait se retrouver dans une situation proche de celle de la zone euro à la fin des années 2010, durant lesquelles la baisse des taux a dû être très importante pour éviter la déflation, mais sans relancer vraiment la croissance.
Par ailleurs, à la différence des années 2008 ou 2015, la volonté d’action de l’État central est beaucoup plus faible. Pour une raison simple : les précédentes relances ont causé d’immenses problèmes dont la crise actuelle est une conséquence. Après 2008, on a connu une crise de surproduction industrielle qui a été contrainte par une bulle immobilière grâce à l’assouplissement de l’accès à la dette. Cette fois, Pékin va s’efforcer d’être plus précis et plus prudent. Il n’y aura donc pas de relance massive. D’autant que, on l’a vu, les collectivités locales sont sous pression quant à leur financement.
Enfin, il va être difficile de trouver des secteurs phares pour bénéficier de ce plan de relance. Les rumeurs évoquent aujourd’hui trois secteurs : les technologies, la consommation et les infrastructures. Ce dernier point est sans doute le plus simple à mettre en œuvre pour Pékin, mais la Chine reste un pays à revenu moyen et elle risque de se retrouver dans une position de surproduction d’infrastructures. Cela soutiendra sans doute le taux de croissance, mais ne résout rien aux problèmes économiques du pays.
Le secteur de la consommation est souvent évoqué. C’est une volonté de Xi Jinping de soutenir ce fameux « rééquilibrage » de l’économie chinoise. Mais là encore, rien n’est simple. Pour disposer d’une consommation forte et constante, il faut pouvoir disposer d’emplois à revenus élevés. Et c’est ici que le bât blesse : les exportations reculant, la compétitivité des salaires chinois est déjà un problème. Et il n’est pas certain que la Chine puisse basculer vers une économie de services à haute valeur ajoutée.
D’autant que l’expérience occidentale prouve qu’un tel mouvement s’accompagne d’une dégradation de la productivité et donc d’une pression sur les salaires. Finalement, la consommation se développe d’abord par la dette et ne compense pas entièrement les pertes de productivité. L’Occident a ainsi vu son taux de croissance ralentir fortement depuis 50 ans.
D’où la dernière idée de Pékin : développer le secteur technologique. Mais ici, on se retrouve encore dans une impasse. L’expérience des États-Unis prouve que le développement technologique ne résout pas tous les problèmes et n’empêche pas de voir une croissance inégale et faible se mettre en place.
La Chine est donc dans une situation difficile : elle cherche un nouveau modèle économique pour sortir d’une crise économique structurelle majeure. Mais les voies sont étroites : elle ne peut revenir sur son ancien modèle fondé exclusivement sur les bas salaires, et aucune des possibilités offertes par le développement occidental ne lui permet d’espérer des taux de croissance de 5 % par an comme elle le vise.
Le plan de relance sera donc une solution de court terme qui ne résoudra rien. Progressivement, il semble que l’on doive compter avec une économie chinoise au ralenti. Et le problème chinois risque rapidement de devenir un problème pour l’économie mondiale en lui ôtant un des principaux moteurs de ces trente dernières années.