Depuis le lancement des inscriptions pour le Hadj 2025, la Côte d’Ivoire est secouée par des accusations de malversations visant la Direction Générale des Cultes et le Commissariat au Hadj. Dans un communiqué conjoint publié, ce mardi 6 mai 2025, les deux institutions dénoncent des rumeurs « de nature à jeter le discrédit » sur l’organisation du pèlerinage, tout en appelant à la vigilance des citoyens.
Le Directeur Général des Cultes, Messamba Bamba, et le Commissaire au Hadj rejettent fermement les allégations. Ils rappellent que le pays figure « parmi les meilleurs organisateurs du Hadj dans la sous-région », grâce à leur « engagement et expérience ». Pourtant, des voix critiques affirment que des intermédiaires monnayeraient des places ou manipuleraient les inscriptions, profitant de la forte demande.
Dénoncez sans crainte : L’Appel officiel aux citoyens
« Nous invitons toute personne victime de ces tractations frauduleuses, ou détenant des preuves, à saisir les autorités » informe M. Bamba. Un numéro vert (100) est mis à disposition pour centraliser les signalements. Les autorités encouragent les Ivoiriens à collaborer pour traquer les éventuels fraudeurs.
« Nous exhortons les populations à dénoncer ces supposés trafics ou toute personne s’adonnant à des pratiques contraires à la morale et à la loi », sollicite Messamba Bamba.
Une démarche présentée comme une « volonté d’amélioration continue » du processus, malgré la défiance ambiante.
Mise en garde contre les « fausses informations »
Les services de l’État se disent ouverts aux preuves concrètes, ils menacent aussi les auteurs de rumeurs non étayées. « La diffusion d’informations diffamatoires sans preuves expose à des poursuites judiciaires », avertit le Directeur Général des Cultes. Cet avertissement vise clairement les réseaux sociaux, où les critiques ont fleuri ces dernières semaines.
Le Hadj représente un pilier spirituel pour des milliers de fidèles ivoiriens. Des rumeurs sur son organisation, la gestion des flux et l’équité d’accès visent, sans appel, à semer le doute dans l’esprit des fidèles croyants qui entendent accomplir en toute quiétude le cinquième pilier de l’islam.
Pour éviter toute instrumentalisation, les autorités rappellent la marche à suivre : signaler via le numéro vert 100, et non via des canaux parallèles. « Seules les preuves matérielles tangibles permettront d’éclaircir cette affaire », conclut le communiqué.

DJOMANDE Aziz