Les établissements sont cernés par l’armée israélienne, qui traque les installations souterraines du Hamas. Des Gazaouis qui y avaient cherché refuge et une partie du personnel fuient les combats en direction du sud de l’enclave.
L’étau de l’armée israélienne s’est refermé sur les hôpitaux de Gaza. Les troupes avancent au cœur de la ville, elles cernent les bâtiments, autour desquels s’activent tanks et bulldozers blindés. Elles combattent au sol les miliciens du Hamas dans leurs environs immédiats, sous un appui aérien intense. Les hôpitaux, derniers refuges des civils gazaouis, s’écroulent : depuis vendredi soir 10 novembre, l’électricité et Internet sont coupés. L’oxygène manque.
Al-Shifa, le plus grand établissement de la ville de Gaza, est devenu « une zone de guerre ouverte », selon le ministère de la santé du territoire dirigé par le Hamas. Dimanche 12 novembre, dans la matinée, le service de cardiologie a été frappé par un projectile. Selon le ministère de la santé de l’Autorité palestinienne, basé à Ramallah (Cisjordanie), « trente-neuf bébés en soins intensifs sont en danger de mort en raison d’une insuffisance d’oxygène, et un bébé est décédé à cause de ce problème. Si du carburant n’est pas livré aux hôpitaux, cela équivaudra à une condamnation à mort pour les autres ».