#Niger : #Tiani intronisé, Président à vie:

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Après avoir trahi Mohamed Bazoum, le Général Tiani ne compte pas s'arrêter en si bon chemin: maintenant, il veut le Niger à ses pieds, les Nigeriens, à son entière dévotion.
Après avoir trahi Mohamed Bazoum, le Général Tiani ne compte pas s'arrêter en si bon chemin: maintenant, il veut le Niger à ses pieds, les Nigeriens, à son entière dévotion.

L’ heure de choisir entre la tyrannie débile et le délire autoritaire d’un homme et le salut de tout un peuple a sonné! Ca y est, les masques ont fini tous par tomber! Le Niger se retrouve depuis ce mercredi funeste du 26 mars 2025, partagé, entre deux groupes distincts et radicalement opposés: d’un côté, une minorité civilo-militaire qui, par la violence des armes et la simulation d’une légitimité forcée s’arroge le droit de soumettre le peuple nigerien à son agenda en lui imposant ses desiderata et de l’autre, une majorité silencieuse , indignée de la situation mais pour l’instant inaudible, parce que n’ayant pas réussi à parler d’une seule voix et à agir en rangs serrés, sevrée de ses droits et libertés, embrigadée par une junte répressive et liberticide.

Le général Tiani a franchi le rubicon de se faire introniser « Président de la République » sans être passé par la case « urnes » ni bénéficier d’un vote de confiance et d’adhésion des électeurs nigeriens. Un nouveau coup de force à la suite du coup d’Etat qu’il avait déjà perpétré contre le Président choisi par le peuple, Mohamed Bazoum dont il était chargé de la sécurité.

Un putsch de plus ou de moins, quelle différence, lorsqu’on décide de se substituer au peuple, de s’approprier l’Etat et de piétiner les institutions légales et legitimes du pays ? Après avoir trahi Mohamed Bazoum, le Général Tiani ne compte pas s’arrêter en si bon chemin: maintenant, il veut le Niger à ses pieds, les Nigeriens, à son entière dévotion. Peut-être, serait-il plus judicieux de sa part de décréter que le Niger est désormais son royaume, les nigeriens, ses sujets.

Surtout que pour marquer davantage son territoire et disposer de tous les pouvoirs, il est entré dans ses « nouvelles fonctions”, sur les chapeaux de roue : la dissolution de tous les partis politiques. Ni plus, ni moins! Si pour Louis IV,  » L’Etat, c’est moi », Tiani a décidé que le Niger c’est lui, fait comprendre qu’après  » lui, c’est lui », bref qu’il est et demeure le seul maître à bord, jusqu’à preuve du contraire. Tous ceux qui avaient espéré des élections transparentes, inclusives pour un éventuel retour au pouvoir des civils, ont ressenti l’effet d’une douche froide.

Tous ceux qui ont adhéré, mécaniquement, au coup d’Etat et peinent à se raviser pour une raison ou une autre doivent se rendre à l’évidence que les « fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs ». Pour tous, un sursaut de lucidité s’impose, surtout un éveil patriotique devient indispensable. En attendant, les putschistes, déroulent, sans frémir ni trembler, leur projet de confiscation du pouvoir et d’aliénation du peuple nigerien.

Ce 25 mars 2025, aura été le jour fatidique dans la tragédie subie ces derniers mois. Le général Aboudrahmane Tiani, s’est prêté au ridicule et à l’igniominie en se laissant investir Président de la République du Niger au cours d’une cérémonie montée de toutes pièces. Une parenthèse malheureuse qui restera gravée dans les annales comme une tragi-comédie infligée au Niger par une association de malfaiteurs. L’on se souviendra de ce moment, non pas , comme d’une heure de gloire ou de réjouissances mais comme d’un jour de deuil national qui a vu le Niger basculer, de butte en blanc, dans la dictature pure et dure après des années flatteuses d’embellie démocratique.

Sous les dorures du centre national Mahatma Gandhi, le coup d’Etat le plus honni d’entre tous a été legitimié voire sanctifié en lui conférant un caractère institutionnel et des lettres de noblesse. Un enterrement en règle d’une démocratie florissante pour satisfaire l’ego surdimensionné de fous du pouvoir. Quel sacrilège! On an mis les petits plats dans les grands. On a entendu des discours en l’honneur du timonier avec des accents patriotiques qui tournent parfois à l’ironie ou tombent dans la caricature.

SOURCE: Actualités Brûlantes du Sahel

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