Déclaration après la validation de ma candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025

Chères Ivoiriennes, chers Ivoiriens,
Le 8 septembre 2025, le Conseil constitutionnel a publié la liste définitive des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 25 octobre prochain. Sur 60 candidatures déposées, seules cinq ont été validées, dont la mienne.
Je voudrais, en premier lieu, adresser ma gratitude aux collecteurs de parrainages, aux informaticiens, ainsi qu’aux militantes et militants du PPA-CI, qui ont travaillé sans relâche pour franchir les obstacles d’un processus de parrainage semé d’embûches. Merci également à tous les électeurs qui m’ont accordé leur confiance
Cependant, il me serait difficile de célébrer cette étape sans évoquer l’injustice qui a frappé de nombreuses candidatures, parmi lesquelles celles du Président Laurent Gbagbo, du Ministre Tidjane Thiam, du Premier Ministre Affi N’Guessan, du député-maire Assalé Tiémoko, du préfet Vincent Toh Bi Irié, et bien d’autres. Leur exclusion, motivée par une instrumentalisation politique de la justice, témoigne d’un recul démocratique inquiétant, où le multipartisme se confond de plus en plus avec un parti-État.
Une candidature dédiée
Ma candidature, je la dédie :
à Laurent Gbagbo, père du multipartisme, dont l’engagement inspire depuis plus de 40 ans la lutte pacifique pour la démocratie ;
à Tidjane Thiam, bâtisseur visionnaire du BNETD, symbole d’une compétence au service du développement ivoirien et africain ;
J’associe également à cette candidature les paysans, commerçants, artisans, travailleurs, chômeurs, étudiants, jeunes en quête d’avenir, prisonniers politiques et victimes des crises successives. Elle est aussi portée par les souverainistes et panafricanistes, qui aspirent à une Côte d’Ivoire libre, souveraine et prospère dans une Afrique nouvelle et un monde multipolaire.
Entre résignation et combat
Face à la situation actuelle, nous avons le choix entre la résignation ou la bataille démocratique dans les urnes. Pour ma part, j’opte pour la lutte électorale, car notre histoire récente prouve que chaque fois que nous avons affronté le pouvoir par les urnes, le peuple a triomphé. Mais chaque fois que la voie armée, appuyée par l’hégémonie occidentale, a été empruntée, ce peuple a payé le prix fort : en 2002, 2004, 2010 et 2011.
Aujourd’hui, il nous revient d’empêcher un quatrième mandat d’Alassane Ouattara, qui ne ferait qu’approfondir la fracture nationale et renforcer la dépendance extérieure de notre pays.
L’urgence d’un dialogue national
La Côte d’Ivoire est enceinte d’une crise. Nous avons le choix : accoucher d’un chaos aux conséquences imprévisibles, ou avorter cette crise par le dialogue, la concertation et l’unité nationale. Ce choix appartient à la classe politique mais aussi à chaque citoyen, détenteur d’une parcelle de souveraineté.
Je m’engage, dès mon retour de mission à l’étranger, à initier cette large concertation, pour définir ensemble une stratégie partagée en vue d’une double transition : vers la démocratie véritable et vers une souveraineté retrouvée.
Un appel au peuple
Peuple de Côte d’Ivoire, le pays nous appelle. Plus que jamais, nous devons bâtir ensemble une nation réconciliée, fraternelle et prospère. Notre destin commun dépend de notre capacité à rester unis, confiants et déterminés.
Vive la Côte d’Ivoire libre et souveraine !
Vive l’Afrique nouvelle dans un monde multipolaire
Ahoua Don Mello
Docteur-Ingénieur des Ponts et Chaussées
Vice-Président de l’Alliance Internationale des BRICS
Militant du PPA-CI
Candidat à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025


